Ouvrir le dimanche? Les professionnels monégasques plutôt pour

Pour l’Union des commerçants, l’ouverture dominicale permettrait de rester compétitif. Mais la question, dans le pays, provoque encore et toujours le débat

Cedric Verany Publié le 24/08/2015 à 09:11, mis à jour le 24/08/2015 à 09:32
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Pour la dixième année consécutive, les commerces, comme ici le Métropole Shopping Center, ont l'autorisation d'ouvrir sept dimanches au cours de l'été. Michael Alesi

Pour l’Union des commerçants, l’ouverture dominicale permettrait de rester compétitif. Mais la question, dans le pays, provoque encore et toujours le débat

Le débat agite les sphères économiques monégasques depuis plus d'une décennie : faut-il ouvrir les commerces le dimanche ? Le dernier jour de la semaine, consacré comme celui du repos, est, avec l'évolution de la société devenu un jour propice au shopping.

Une évolution déjà visible en Italie ou en France où les commerces de San Remo, Nice ou Cannes ont pris le pli d'ouvrir sept jours sur sujet.

En Principauté, reconduite pour une dixième année consécutive, la "Monaco Sunday Experience", qui offre la possibilité aux commerçants d'ouvrir sept dimanches de leur choix (entre le 5 juillet et le 27 septembre) n'est pas suivie par tous les professionnels et donne des résultats en demi-teinte. Des secteurs étant bondés, et d'autres délaissés.

"Rester compétitif"

"Nous n'avons plus le choix, pour rester compétitif, il faut ouvrir le dimanche. C'est une nécessité économique pour Monaco et la logique de s'adapter aux évolutions", plaide pourtant Nicolas Matile-Narmino, président de l'Union des commerçants (UCAM).

Son idée serait de permettre aux professionnels d'ouvrir le dimanche, au moins d'avril à fin octobre, avec les mêmes règles pour tout le monde.

Au Shopping Center du Métropole, ce dimanche 23 août sera le septième ouvert depuis le début de l'été. Et le dernier jusqu'aux fêtes de fin d'année.

 "Nous aimerions ouvrir plus, mais nous sommes régis par la loi qui donne la possibilité d'ouvrir sept dimanches en été et cinq autres au long de l'année", détaille la directrice, Stéphanie Penasse.

"Ouvrir tous les dimanches de l'année, ça ne serait pas nécessaire. Mais ouvrir davantage le dimanche, oui, si on le fait bien et que tous les commerces à Monaco suivent pour être fort et ne pas frustrer le client qui voit des enseignes ouvertes et d'autres fermées."

Si Monte-Carlo reste un pole d'attraction des touristes, même le dimanche, à la Condamine par exemple, peu sont les commerçants à avoir suivi l'autorisation dominicale cet été.

"Il n'y a personne dans la rue, alors je n'ai pas d'intérêt à ouvrir et passer toute la journée à attendre", raconte la patronne d'une boutique, rue Caroline.

Ces dernières années, le gouvernement a mis en place des solutions, remboursant 75% des charges patronales des salariés employés le dimanche.

Sans plus ? L'affaire achoppe et l'Union des syndicats s'est régulièrement prononcée contre une ouverture dominicale pour le bien-être des salariés.

Aujourd'hui des commerçants plaident pour une avancée légale qui donnerait plus de souplesse.

"Il ne faut pas ouvrir à n'importe quel prix. Les salariés doivent pouvoir avoir leurs deux jours de repos en semaine et travailler normalement le dimanche. Car s'il faut rémunérer double ou triple, un salarié qui travaille le dimanche, comme c'est le cas actuellement, beaucoup de petits commerces ne peuvent pas se le permettre", ajoute Nicolas Matile-Narmino. Prêt à continuer à réfléchir à la question.

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