"Nous voulons des réponses": elle interpelle le procureur sur la mort de son frère, retrouvé dénudé dans une cage d'ascenseur à Nice

Colère, incompréhension. Voilà les sentiments qui animent Nancy G., la sœur de Cédric Piozzi retrouvé mort dans une cage d’ascenseur il y a cinq mois, à Nice. L’enquête n’avance pas.

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Grégory Leclerc Publié le 17/03/2023 à 07:00, mis à jour le 17/03/2023 à 08:08
Cédric Piozzi, 47 ans, a été retrouvé mort, dénudé, dans la fosse de la cage d’ascenseur de son immeuble. DR

Au point mort. Sans nouvelles. Cinq mois après la mort de son frère, Nancy G. ne décolère pas.

Le 2 novembre dernier, le corps de Cédric Piozzi, 47 ans, était découvert par un technicien de réparation, dans la fosse de l’ascenseur. Il résidait dans la pension de famille Astoria, boulevard François-Grosso, à Nice. Une résidence bien tenue qui héberge un public en difficulté, parfois sous curatelle.

L’homme a fait une chute de 14mètres. Il a été retrouvé, dénudé. "Vous vous rendez compte? Cinq mois après, rien. Des témoins qui avaient entendu « Au secours" cette nuit-là vers 5 heures du matin, des cris venant de mon frère, n’ont pas été entendus. On a fait un dossier auprès du tribunal pour avoir un rendez-vous avec le procureur. Et depuis rien ne s’est passé! »

Nancy G. veut savoir ce qui s’est passé cette nuit-là. Car on ne tombe pas par hasard dans une cage d’ascenseur. Le seul élément d’enquête connu à ce jour, c’est que le rapport d’expertise a prouvé qu’une clé de sécurité avait été utilisée pour ouvrir la porte du 4e étage. Laquelle a été ensuite refermée de l’extérieur. La thèse du suicide paraît donc difficile à avaler pour la famille.

Des éléments troublants

Autre élément troublant: les vêtements de Cédric Piozzi avaient été retrouvés mouillés et posés sur le palier du 4e étage. Les semaines précédant sa disparition, Cédric Piozzi avait par ailleurs fait l’objet de menaces de mort répétées. Un cluedo grandeur nature qui laisse la famille rongée de chagrin de d’incompréhension.

Nancy G. interpelle directement Xavier Bonhomme, procureur de la République de Nice. "Monsieur le procureur, nous voulons des réponses. Savoir ce qu’a indiqué l’autopsie, connaître l’heure du décès. Nous nous sentons totalement démunis et les mains liées."

Nancy G. souhaite se constituer partie civile. "Mon avocat m’a dit qu’on devait attendre que le procureur prenne une décision. Je ressens de la colère et de l’incompréhension. Quelque chose cloche, c’est évident. Je veux savoir. Le responsable de la mort de Cédric se balade dans la nature."

Une enquête en "recherche des causes de la mort" avait été diligentée. Elle est menée par la Sûreté départementale. Elle passe évidemment par la recherche de traces ADN et d’empreintes, notamment sur des mégots retrouvés sur place, et la téléphonie. Cinq mois après, la sœur de Cédric Piozzi aimerait que sa famille, dans le chagrin, soit traitée avec humanité et puisse obtenir la vérité.

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