D’importants dégâts matériels, des espèces et des biens dérobés, et une intrusion dans un lieu de culte qui suscite l’indignation.
Tel est le bilan du vol avec effraction commis au sein de la mosquée En-nour, à Nice-ouest, dans la nuit de dimanche à lundi. Le suspect interpellé doit s’en expliquer ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Nice.
Cet homme âgé de 42 ans a été interpellé dans le cadre d’une autre affaire. Il aurait mis le feu au scooter de son frère alors qu’il rentrait de la mosquée. Sollicités pour cet incendie volontaire, les policiers ont remonté la piste menant à l’institut musulman de la plaine du Var.
Les dégâts y sont considérables. Quatre écrans d’ordinateurs ont été cassés dans une salle de classe, ainsi qu’un téléviseur dans la salle de prières destiné aux femmes. L’intrus a en outre projeté un extincteur sur une télé et jeté un vase à l’accueil de l’établissement, le tout sous l’oeil de ses caméras.
Condamné à neuf reprises
Il aurait, en outre, dérobé l’argent provenant de dons, des tapis de prière, des vêtements dédiés aux offices et des écrans tactiles. Ceci explique qu’il soit poursuivi pour des faits de vols et de dégradations. L’enquête a d’ailleurs été confiée à la brigade de répression des atteintes aux biens de la sûreté départementale.
Si les dégâts sont indéniables, le procureur adjoint de la République de Nice, Parvine Derivery, relativise la notion de "saccage", préférant parler de "dégradations, comme il y en a dans tous les cambriolages". Au-delà de la précision sémantique, c’est bien l’intention de cet intrus qui est en question. A ce stade, le parquet ne retient "pas de notion d’islamophobie".
Sur le terrain judiciaire, ce prévenu n’est pas un inconnu. Il compte déjà neuf condamnations au compteur. Il en encourt une dixième ce mercredi: le tribunal doit l’entendre sur l’ensemble de son oeuvre récente.
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