« À Monaco, vous ne vous intégrez pas, on vous accepte. Et j'ai été accepté. » De 1993 à 2002, Tony Varo a opéré dans l'ombre comme chef de service Prévention des risques d'incendie et de panique, bureau alors en plein essor. Celui qui a « toujours prôné l'analyse des risques » ne vit plus au rythme effréné du bip mais de l'anticipation, conduisant de grands projets structurants de la Principauté avec succès.
À son actif, de 1993 à 1999, le suivi des opérations de sécurisation de la nouvelle gare SNCF souterraine. « On est partis d'une feuille blanche. Avec le colonel Bersihand, on n'a pas lâché pour que la gare soit ce qu'elle est aujourd'hui, avec ses tunnels. » Bien avant des drames comme celui du tunnel du Mont-Blanc…
«L'État monégasque nous a toujours fait confiance alors que la SCNF, à l'époque, était totalement opposée. » N'empêche que le jour de l'inauguration, « le p.d.-g. de la SNCF a souligné que la sécurité avait été prise au premier niveau. C'était une grande fierté ».
Suivront l'édiction de normes de sécurité pour la digue flottante ou le Grimaldi Forum. « 110 000 m2 de plateau semi-enterré, très intéressant puisqu'il fallait sortir des sentiers battus. »
Des années « studieuses » à « traîner ses guêtres dans les usines » pour des œuvres collectives qui, après introspection, auront permis à Tony Varo de s'intégrer plus vite et connaître Monaco dans ses moindres recoins.
Suivront sa participation à la création d'un poste de sécurité civile, la signature d'accords internationaux, de partenariats avec l'Éducation nationale ou la rédaction de plans de secours (POLMAR, RADTOX, SECNAV…)
En 2002, Tony Varo se « recentre » sur la compagnie, non sans avoir suivi la voie ouverte par le colonel Bersihand en terme de formation. « Ce qui tue, c'est de rester dans sa caserne. Pour le caisson de l'extension en mer, on a été voir ce qui se faisait jusqu'au Canada. »
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