Monaco: le médecin n'avait pas empoisonné son épouse!

Une séparation houleuse, des taux anormalement élevés d’arsenic, une Jaguar fantôme ...Un vrai roman d’Agatha Christie en Principauté, auquel la justice vient d’écrire le mot fin

J.-M. F. Publié le 21/06/2012 à 07:09, mis à jour le 21/06/2012 à 15:48
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Selon la justice, le mari n'aurait pas empoisonné sa femme avec de l'arsenic.

Une séparation houleuse, des taux anormalement élevés d’arsenic, une Jaguar fantôme ...Un vrai roman d’Agatha Christie en Principauté, auquel la justice vient d’écrire le mot fin

Plus de peur que de mal. L'affaire évoquée mardi devant le tribunal correctionnel laissait pourtant craindre à un empoisonnement en règle d'une épouse par son mari ! Un drame passionnel ? Pas tout à fait !

Dans le courant de l'année 2010, une femme au patrimoine conséquent se rend à la Sûreté publique pour déposer plainte contre son époux, médecin de profession. Ils viennent de se séparer et le mari a quitté la Principauté sans laisser d'adresse... Elle a des doutes sur sa santé... « Quand il me faisait à manger, raconte-t-elle, j'étais fatiguée et un peu dans les nuages... Évidemment il me soignait quand j'étais malade avec des pilules... »

Au cours de l'enquête, des analyses de sang sont pratiquées et on relève des taux anormalement élevés de mercure et d'arsenic. Mais rien dans les cheveux.

Fioles dans la cave

Plus inquiétant cependant, quand les policiers inspectent le logement, ils trouvent dans la cave plusieurs fioles ayant pu contenir des produits toxicologiques. Enfin, l'expertise informatique montre que le médecin faisait des recherches poussées sur les poisons... Puis, un jour, l'épouse reçoit une quittance d'assurance pour un véhicule Jaguar. En faisant des recoupements, elle s'aperçoit que son mari l'utilise à l'étranger.

Pour en avoir le cœur net, l'ex-épouse se rend au service de la circulation où on lui indique qu'elle a bien signé le document adéquat...

C'est impossible rétorque-t-elle ! On soumet alors la pièce administrative à l'expertise graphologique et on s'aperçoit vite qu'il s'agit d'un faux.

Au moment de la condamnation, le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle annoncera un non-lieu pour l'infraction d'empoisonnement.

« Le dossier s'est dégonflé parce que le juge d'instruction n'a pas relevé assez d'éléments à charge pour renvoyer l'affaire devant le Tribunal criminel. Il n'y a que des suspicions! »

En revanche, le prévenu sera condamné par défaut à trois mois de prison avec sursis pour utilisation de faux documents. Information supplémentaire : le médecin était absent à l'audience et il se trouverait actuellement « dans la nature ».

 

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