Plus de 6 000 personnes ont applaudi le (fantastique) « Laveur de vitres » de la chorégraphe allemande, disparue il y a trois ans
Sur scène, une montagne. Une montagne de pétales de roses !Tel est le décor du fantastique spectacle de ballet-théâtre de Pina Bausch, le « Laveur de vitres », qui a été vu pendant trois jours par plus de 6 000 personnes au Grimaldi Forum, dans le cadre du « Monaco Forum Dance ». Quel rapport existe-t-il entre roses et laveur ? Aucun. Tout l'art de Pina Bausch, décédée en 2009, tenait dans ce jeu abstrait. Il faut le croire pour le voir.
Et c'est ainsi qu'on porte Pina au pinacle. La troupe de son Ballet Théâtre de Wuppertal a été une fois de plus vertigineuse. Ce n'est pas la Pina pessimiste qui s'exprime dans le « Laveur de vitres », mais la Pina rieuse.
Il neige des fleurs !
À son habitude, elle raconte la vie des gens par petits sketches. Ainsi, on voit passer des personnages qui sont, outre le laveur de vitres, le piéton, le voyou, l'amant, le contrôleur de compagnie aérienne, le cycliste (venu rouler en bande sur scène), le propriétaire de Mercedes (dont une voiture apparaît en taille réelle), le cafetier (qui sert des boissons jusque dans la salle), l'ouvreuse (qui va vérifier les billets des spectateurs), et - le plus spectaculaire : le skieur, qui descend sur ses planches fartées la montagne de roses ! Sur sa tête neigent des fleurs ! Ainsi sont les intempéries monégasques…
Où avez-vous skié, hier ?
En Principauté, sur une montagne de roses ! L'apothéose est atteinte lorsque les danseurs se saisissent des pétales par brassées et les font voler en l'air. On n'est pas près d'oublier le bouquet de ce feu d'artifice !
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