Vingt-cinq experts sont réunis en Principauté pour la première réunion de mise en place d'un observatoire de la drépanocytose. Cette maladie, qui altère l'hémoglobine, touche 400 nouveau-nés chaque année dans la seule région Ile-de-France et en France, 15 000 patients sont suivis pour traitement allant de transfusion sanguine à la greffe de moelle osseuse. Aujourd'hui, la drépanocytose est un problème important de santé publique. Aussi bien en Europe et plus largement en Afrique où la maladie touche beaucoup de populations.
« Coordonner les programmes »
Ce premier rendez-vous monégasque sur le sujet a été impulsé par le Centre scientifique de Monaco qui accueillera à partir du 1er janvier 2013 dans ses locaux cet observatoire dans l'objectif de constituer un groupe de réflexion sur la prise en charge et le traitement de la drépanocytose en France et dans les pays à forte population d'origine africaine.
« Il faut favoriser les échanges entre les pays pour ensuite pour adapter techniques et traitement de la drépanocytose en Afrique. La mission à Monaco sera de coordonner les programmes » souligne Éliane Gluckman, médecin et chercheur français, connue pour avoir réalisé la première greffe mondiale de sang de cordon ombilical chez l'humain dans les années quatre-vingt. « L'important de nos réflexions sera d'adapter les ressources et de disséminer les connaissances vers les pays Africains, pour y distiller l'excellence ». Dans ce combat, l'engagement du Centre scientifique de Monaco et son président le professeur Patrick Rampal est déterminant. En parallèle, une association va prochainement voir le jour en principauté, « Cordons pour la vie » dans le but de soutenir la recherche sur les cellules souches du cordon ombilical, une des clés dans le traitement de la drépanocytose.
CEDRIC VERANY
cverany@monacomatin.mc
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