Marché: la grosse colère de Georges Marsan

Débuteront, débuteront pas… Le doute plane toujours quant au lancement du projet de restructuration du marché de la Condamine. Initialement prévu à la mi-septembre, le premier coup de pioche est, une fois encore, reporté.

Propos recueillis par Daphné Manuel Publié le 24/09/2011 à 07:14, mis à jour le 30/12/2011 à 13:52
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Georges Marsan, dans les allées désertées du marché couvert, sait l'urgence du projet de restructuration.

Débuteront, débuteront pas… Le doute plane toujours quant au lancement du projet de restructuration du marché de la Condamine. Initialement prévu à la mi-septembre, le premier coup de pioche est, une fois encore, reporté. Ce que Georges Marsan, le maire de Monaco, dit avoir appris dans nos pages (lire notre édition du 20 septembre). Mardi, Laurent Nouvion et le groupe Rassemblement et Enjeux confiaient en effet « regretter le gel du projet du marché de la place d'Armes ».

Une phrase qui a semé l'inquiétude chez les commerçants, déjà très tendus par les reports répétés de travaux annoncés depuis 2006. Et provoqué la colère des élus, Georges Marsan en tête.

Vous avez souhaité réagir après notre parution…
Nous avons décidé de nous exprimer au sujet du marché puisque dans l'article en date du 20 septembre, le président de Rassemblement et Enjeux M. Nouvion évoquait dans le cadre du budget rectificatif de l'État, le gel du projet du marché de la Condamine. Nous sommes très étonnés car régulièrement, nous avons connaissance des décisions du gouvernement par voie de presse. Nous n'avons eu aucune information officielle qui nous soit parvenue en mairie à ce sujet. Un conseiller de gouvernement a dit un jour : « Monaco est le pays des rumeurs ». C'est exactement cela. Nous avons subi, au sujet du marché, de nombreuses rumeurs, même avant cet article. Mais nous n'avons reçu aucune information officielle alors que nous avons travaillé d'arrache pied avec les services gouvernementaux, le cabinet Menighetti ou l'architecte, y compris pendant l'été.

Un mot sur le contexte économique et l'enveloppe allouée ?
C'est vrai que nous sommes en période de rigueur budgétaire mais les projets du Yacht-club et de la Condamine sont totalement différents ! Depuis 2006, nous avons maintes fois reporté les travaux. Avec le gouvernement, nous avons revu, en avril 2011, le budget, qui est passé de 9 millions à 7 millions. Le Conseil national a annulé les 2,4 millions au titre de 2 011 lors du budget rectificatif. Si cela repousse les travaux en début d'année, passe encore. Mais le marché ne peut pas vivre au ralenti plus longtemps. Un effort a été fait de part et d'autre pour l'évaluation de ce projet, financé dans sa totalité par le gouvernement. Nous sommes donc tributaires des décisions du gouvernement, le maître d'ouvrage. Ce n'est donc pas une absence de volonté de la part de la mairie de mener ce projet. Au contraire, c'est un projet prioritaire pour nous.
On a toujours dit que la Condamine était le cœur populaire de la Principauté. Il fait partie du patrimoine monégasque. Rien que pour cela, il faut réhabiliter cet outil de travail. Nous avons 1 000 m² en plein centre de Monaco qui ne sont pas utilisés alors que nous nous battons pour accroître les surfaces commerciales ailleurs !

L'avez-vous annoncé aux commerçants ?
A la suite de l'article, ils ont vivement réagi ! Jusque-là, à chaque report, nous leur en avons expliqué les raisons. Nos commerçants survivent, font des efforts. Mais ils sont en attente de cette restructuration depuis 2006. Par rapport à eux, c'est un manque de respect total. C'est inacceptable ! En ce qui concerne le projet en lui-même, il y a aussi une attente forte de la part de la population. C'est un lieu qui fait partie du bien-vivre à Monaco. Ce n'est pas un projet faramineux et je pense que pour nos résidents, nos futurs résidents ou même nos touristes, le marché participe à l'image de Monaco.

En avez-vous parlé avec le gouvernement ?
Pour l'heure, nous avons pris rendez-vous avec le Conseil national début octobre pour défendre ce projet. C'est lui qui vote le budget. En séance publique du conseil communal lundi, je vais demander officiel-lement au gouvernement une date ferme et définitive de début de travaux. Ensuite, je rendrai compte de tout cela.

 

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