Les cordons de la bourse se resserrent autour de l'ASM

Le Conseil national n’entend pas juger la conduite sportive mais plutôt la gestion globale du club de football en queue de Ligue 2. Il souhaite inviter ses dirigeants pour comprendre

Axelle Truquet Publié le 14/10/2011 à 07:09, mis à jour le 31/12/2011 à 05:34
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Les élus souhaitent rencontrer les dirigeants du club afin de comprendre ce qui ne fonctionne pas.

Face à l'adversité, il faut se mobiliser derrière notre équipe. Il faut croire le soubresaut possible. Il faut à présent avancer et reconquérir au plus vite l'âme de l'ASM afin de remonter en Ligue 1. Je le souhaite pour les joueurs, pour les supporters mais aussi pour Monaco ! L'Union des Monégasques(NDLR : UDM)est consciente de l'importance du club pour l'image de la Principauté à l'international.

En ces temps difficiles les élus UDM ne souhaitent pas se prononcer sur des choix sportifs et humains qui n'appartiennent qu'aux actionnaires et à la direction du club mais nous n'accepterons plus que la SBM continue de sponsoriser le club (le sponsoring était estimé à 6 millions d'euros cette année) dans les conditions actuelles, surtout dans un contexte de diminution inquiétante des recettes issues des jeux. »

Pierre Lorenzi a fait feu le premier lors de la deuxième séance du Conseil national pour l'examen du budget rectificatif 2011.

Philippe Clérissi embraye : « C'est un club remarquable mais il y a un problème de compétences évident. » L'élu, visiblement fervent supporteur de l'ASM, peine à cacher son désarroi. Il est vite rejoint par les autres membres du Conseil national.

« La gouvernance de ce club a failli depuis de nombreuses années. Justement, ça ne sert à rien de le financer puisqu'on n'a aucune emprise sur les décisions » (Claude Cellario). « Tout le monde a droit à l'échec. Ce qu'il y a de grave, c'est que personne ne tire de leçons. Il faut faire une analyse sans complaisance des faits qui ont amené à la relégation » (Roland Marquet).

Autant dire que les mots n'étaient pas tendres envers le club qui plonge au tréfonds du classement de la Ligue 2.

Des élus inquiets

Marco Piccinini, conseiller de gouvernement pour les finances et l'économie, a expliqué la situation. « Le gouvernement n'a pas directement une place d'actionnaire. La SBM détient 40 % du club mais n'a nommé aucun administrateur. Elle n'en a pas le droit à cause de ses activités dans les paris sportifs. Donc les 60 % d'actionnaires restant gèrent le conseil d'administration. Il s'agit d'une société anonyme monégasque qui ne répond donc pas du gouvernement. Nous n'avons aucun droit d'ingérence. »

La Société des Bains de Mer avait décidé d'un sponsoring pour l'exercice en cours, du 1er avril 2011 au 31 mars 2012. Il n'était décidé que pour une année. Par conséquent, l'avenir financier de l'ASM est plus que jamais remis en cause.

Les élus se montrent inquiets. Attachés au club, ils souhaitent avant tout qu'il se maintienne voire, dans l'idéal, qu'il regagne la Ligue 1.

C'est Laurent Nouvion qui a jeté ce qui pouvait sembler un pavé dans la mare vu les réactions qu'il a suscité. «Êtes-vous d'accord pour demander aux dirigeants de l'ASM de venir s'expliquer devant le Conseil national ?» La discussion a été vive mais finalement les avis allaient dans le même sens.

Et Jean-François Robillon de conclure que l'invitation serait envoyée prochainement.

Cependant rien n'oblige juridiquement le club à se présenter devant la représentation du peuple. La démarche lui est toute discrétionnaire.

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