Le gouvernement veille particulièrement sur les usines de Fontvieille. Il cherche à faciliter le reclassement des salariés touchés par les plans sociaux ou par les restructurations
Cette année 2014 a été particulièrement chargée sur le plan social. Des centaines de salariés ont battu le pavé à Fontvieille, pour manifester leur mécontentement suite à plusieurs plans sociaux et autres restructurations.
Lors des séances d'examen du projet de loi portant sur le budget primitif 2015, les élus du Conseil national ont rappelé leur attachement « à la préservation du secteur industriel à Monaco, dixit Caroline Rougaignon-Vernin. Nous pensons à celles et ceux qui se battent pour sauver leurs emplois. »
Et Philippe Clérissi de pousser plus loin la réflexion sur les effets induits des problèmes de l'industrie : « Les salariés consomment. Combien de commerces de bouche et de magasins travaillent grâce à eux ? Il faut attirer de nouvelles entreprises à forte valeur ajoutée. »
Le ministre d'État Michel Roger a rappelé qu'il s'agissait d'« un sujet de préoccupation du gouvernement. Il a été décidé d'inscrire tous les salariés victimes d'un plan de restructuration au service de l'Emploi même s'ils n'habitent pas en Principauté ou dans les communes limitrophes ».
Stéphane Valeri, le conseiller de gouvernement pour les Affaires sociales et la Santé, a souligné que « l'industrie, certes, connaît une mutation difficile mais globalement, elle est stable en Principauté. Quand on regarde depuis cinq ans, les chiffres sont stables : le secteur représente environ 3 200 emplois ; on en a perdu quelques dizaines au total. Concernant Théramex, nous sommes parvenus à replacer 85 % des salariés licenciés. Chez Mecaplast, le retour à l'emploi atteint 80 % ».
Surfaces disponibles
Stéphane Valeri a rappelé qu'il y a quelques années, la TVA payée par l'industrie était supérieure à celle de la place financière.« Le gouvernement a une politique volontariste pour garder l'industrie à Monaco. »
Jean Castellini, le conseiller de gouvernement pour les Finances et l'Économie, a précisé qu'il avait « demandé à avoir un état des lieux des surfaces disponibles, pour les mettre en rapport avec les besoins exprimés par les entreprises ou pour des créations d'entreprises. La commission d'attribution des locaux commerciaux essaie de mettre en adéquation l'offre et la demande. »
Une annonce saluée par le président du Conseil national, Laurent Nouvion : « Vous venez de dire en quelques mots ce que nous demandons depuis des années. Nous vous demandons d'anticiper pour éviter qu'il y ait des temps morts. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas créer l'observatoire de l'industrie ? »
Une proposition qui n'est pas sans rappeler l'observatoire du commerce qui devrait être créé en 2015 (lire Monaco-Matin du mercredi 17 décembre).
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