Le prince à la fois "confiant" et "inquiet" pour l'Antarctique à Bruxelles

Le souverain était mardi et mercredi à Bruxelles pour participer notamment à la 36e réunion consultative des parties au traité de l’Antarctique

La rédaction Publié le 23/05/2013 à 07:14, mis à jour le 24/05/2013 à 10:33
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Le prince Albert II s'est entretenu avec Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique. En arrière-plan, on voit Bernard Fautrier, vice-président et administrateur de la Fondation Prince Albert II de Monaco. Julien Warnand/EPA/MAXPPP

Le souverain était mardi et mercredi à Bruxelles pour participer notamment à la 36e réunion consultative des parties au traité de l’Antarctique

Le prince Albert II a participé, à Bruxelles, à la 36e réunion consultative des parties au traité de l'Antarctique (ACTM). Il s'est entretenu, hier matin, avec Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique.

Il s'est longuement exprimé dans le cadre de l'ouverture de cette réunion sur l'Antarctique.

« Je ressens un sentiment mêlé de confiance et d'inquiétude.

Confiance, car force est de constater, par votre présence aujourd'hui, la détermination qui nous anime et la volonté qui nous réunit autour de ce continent essentiel à notre survie.

Mais inquiétude, aussi, car nul ne peut ignorer que les obstacles et les périls, qui se dressent devant nous, sont de plus en plus menaçants. »

Après avoir évoqué l'accélération de la fonte des glaces et l'augmentation de la concentration de CO2, le souverain a présenté trois axes de travail.

La coopération scientifique « nécessaire »

« Ces situations amènent à nous poser trois questions au moins.

La première est celle de la poursuite d'une coopération scientifique qui n'a jamais été aussi nécessaire. Malgré les avancées permises par le Traité de 1959 et le Protocole de 1991, la recherche en Antarctique souffre d'un fractionnement regrettable. Ce continent (...) ne bénéficie pas suffisamment de programmes scientifiques internationaux coordonnés.

(...) La coopération scientifique internationale (...) est pourtant une nécessité qui aurait ici de grands bénéfices, économiques autant qu'écologiques et diplomatiques, en favorisant la concertation.

C'est le sens de l'appel qu'avec Robert Hawke, ancien Premier Ministre australien, et Michel Rocard, ancien Premier Ministre français, nous nous apprêtons à lancer ».

Quel statut pour l'Antarctique ?

« La deuxième question qui nous est posée par la situation de l'Antarctique est celle de son statut. Le Traité sur l'Antarctique et ses protocoles sont parmi les grandes réussites de la communauté internationale. Il est impératif d'en défendre les acquis et d'en étendre les principes aux zones maritimes adjacentes au continent.

Le réchauffement climatique et les progrès techniques soulèvent en effet de nouvelles questions et font apparaître de nouveaux dangers, dont la surpêche qui commence à se poser en Antarctique de manière aiguë.

Face à ces difficultés, je voudrais ici apporter mon soutien à la création d'aires marines protégées en Antarctique, pour laquelle ma Fondation s'est déjà engagée, comme par exemple dans le projet concernant la mer de Ross porté par plusieurs États. (...) »

« Un enjeu pour l'humanité »

« La troisième question, enfin, est celle qui figurait dans les conclusions de la réunion de 2012 en Australie : celle de la sensibilisation autour d'une cause qui doit réunir les bonnes volontés de cette planète.

La préservation de l'Antarctique est un enjeu pour l'humanité. (...)

Puisque nous sommes à Bruxelles, siège de l'Union européenne, je pense à Jean Monnet, l'un des pères de cette union, qui écrivait :« Les hommes n'acceptent le changement que dans la nécessité et ne voient la nécessité que dans la crise. »

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