Le maire a réagi aux propos tenus dans La Tribune de l’UDM sur les aides à la famille. Georges Marsan veut remettre les pendules à l’heure
Pas de trêve estivale pour l'Union des Monégasques (UDM) ! Après la démission de Jean-Sébastien Fiorucci à la tête du parti de la majorité le 31 juillet, puis la parution du numéro 2 de La Tribune qui ne manque pas d'user de la liberté d'expression, le maire a pris soin d'envoyer à tous les Monégasques un courrier détaillé pour réagir aux propos parus dans la publication de l'UDM.
Georges Marsan se serait-il mis à faire de la politique ? « Certainement pas, affirme le maire. Historiquement, depuis 1991, la mairie est apolitique. Mais les affirmations et les idées lancées sur les aides à la famille sont tantôt fausses, tantôt mises en œuvre depuis des lustres. Je ne veux donc pas de récupération politique des actions qui relèvent de la commune. Si les propos avaient été le fait d'un autre parti, j'aurais réagi de la même façon.» Toujours est-il que la précision du maires'inscrit dans un contexte politiquement tendu (il suffit de lire le contenu et le ton général de la publication), à deux mois du début de la campagne des élections nationales.
C'est dans le souci du détail que Georges Marsan répond donc à un article de la publication de l'UDM qui commence ainsi : « L'aide à la famille ne doit pas être un mot mais une réalité proche de votre quotidien et en adéquation avec vos besoins.»On lit plus loin dans le texte que « la Principauté manque cruellement de places en crèche* »
De l'art de communiquer et d'interpréter
Pour le maire, « c'est complètement faux. Aujourd'hui, chez les Monégasques, il n'y a plus de liste d'attente. Il y a effectivement une petite tension pour les résidents étrangers non prioritaires qui peut durer quelques mois ou qui peut être un problème de localisation de la crèche par rapport au domicile familial.»
Dans le courrier adressé aux Monégasques, le maire affirme que «la commune, en faisant preuve d'une grande réactivité, a su accroître en temps utile la capacité d'accueil, dans l'attente de la livraison fin 2013 de la crèche de La Condamine qui proposera 60 places supplémentaires. » Le nombre de places en crèche aurait même évolué, selon le maire, de plus de 25 % de 2004 à 2011. «La mairie s'est battue, seule contre tous, pour avoir des appartements domaniaux et y créer des micro-crèches.»
Calmer le jeu
De son côté, Gérard Bertrand, le nouveau président de l'Union des Monégasques, ne comprend pas la réaction du maire. « Tout le monde est d'accord pour dire qu'il manque de places en crèche. Bien sûr que les Monégasques trouvent toujours des places, mais il faut pouvoir améliorer la situation de la population de Monaco. Il faut penser aussi aux résidents. » Des explications utiles effectivement, car l'article de l'UDM parle de « familles monégasques ».
Et Gérard Bertrand de calmer la situation : « Nous reconnaissons l'excellence des services de la mairie. Il n'y a aucune critique. Je ne comprends pas la réaction du maire. Il a mal interprété nos propos.» Le maire, quant à lui, dit ne pas être «fâché». « Je n'ai rien contre personne. J'ai d'excellents rapports avec Jean-François Robillon (Président du conseil national, étiqueté UDM, ndlr).
Il s'agissait donc juste d'une mise au point.
*La Tribune, n°2 août 2012, page 8, dans l'article «Aide à la famille : de la petite enfance au maintien à domicile».
commentaires