Le graffiti dompté sur cimaises le temps d'un été

Le collectionneur Alain-Dominique Gallizia a accroché ses cinq cents tableaux au Grimaldi Forum à la suite de son succès en 2009 à Paris

Axelle Truquet Publié le 20/07/2011 à 00:00, mis à jour le 18/07/2012 à 13:52
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Ci-dessus, l'œuvre de Taki 183. L'artiste apparaît dans un article du New York Times le 21 juillet 1971. 40 ans jour pour jour plus tard s'ouvrira l'exposition du Grimaldi Forum. (Photo Eric Dulière) (Photo Eric Dulière)

À gauche, les fastes des cours d'Europe affichent luxe et tradition séculaire. A droite, l'ambiance est plutôt à la liberté version zéro limite. Deux expositions se côtoient au Grimaldi Forum, la première accueille déjà des visiteurs tandis que la seconde ouvrira ses portes demain : « 40 ans de graffiti : l'avènement du pressionnisme ».

Consacrer une exposition au graffiti, un pari a priori osé. Qui plus est à Monaco, peu habitué au genre. L'événement est le fait d'un homme, Alain-Dominique Gallizia. L'architecte est tombé fou amoureux du style il y a 5 ans. Le temps qu'il lui a fallu pour rassembler quelque 500 œuvres dans sa collection personnelle, histoire de faire un «panorama du monde entier». Finalement, il a presque du mal à expliquer d'où lui vient cette passion tellement elle lui semble évidente. De l'architecte qui pense les bâtiments à l'artiste qui les peint, il n'y a qu'un pas qu'il a franchi allègrement.

Bomber l'amour

Pour autant ne lui parlez surtout pas d'art de rue ! « Ça n'a rien à voir ! L'art n'est pas en relation avec l'endroit où il a été créé. Le graffiti, c'est du pressionnisme : la pression de la bombe, du public, de la police. Le support n'a aucun intérêt. La peinture est opaque alors que ce soit sur de la toile, du bois, du métal, du verre, de la bâche… Ça ne change pas grand-chose. »

Ce style serait né dans les années 1965 aux États-Unis. C'est Bando, un Franco-Américain qui l'a importé en Europe. Depuis, on le croise partout, dans tous les pays. Des codes officieux régissent le fonctionnement de ce courant artistique. Comme pour les autres, plusieurs écoles se côtoient avec leurs chefs de file, les « Kings ».

Alain-Dominique Gallizia a conçu la scénographie autour de plusieurs thèmes. Il aborde les liens entre trois grands noms du graffiti, Rammellezee, Basquiat et Toxic. Mais la première partie de la salle est consacrée à l'amour. En effet, le collectionneur a défié près de 350 graffeurs de plancher sur ce thème. « Finalement, c'est un fan qui a demandé à tous les artistes d'un même mouvement de peindre un même sujet sur les mêmes toiles.»

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Monaco-Matin

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