Après un ralentissement de l'activité du législateur typique des périodes estivales, la rentrée annonce la reprise des discussions parlementaires. Sur le calendrier, un dossier de taille, le budget rectificatif.
Dès le début de la semaine (lundi 12 et mercredi 14), la commission plénière d'étude doit débattre des réponses que vient de transmettre le gouvernement.
Le président du conseil national, Jean-François Robillon, son vice-président, Fabrice Notari, et le président de la commission des finances, Alexandre Bordero, se sont montrés optimistes lors de la conférence de presse de rentrée.
Hausse des heures travaillées
Alors que le déficit était estimé en début d'exercice à 96 millions e, il pourrait être moindre en mars.
Les chiffres de juillet 2011 sont meilleurs comparés à ceux de juillet 2010 et par rapport aux prévisions. « L'économie monégasque se tient bien, s'enorgueillit Alexandre Bordero.Oui, on ressent la morosité ambiante due à la crise mais il faut relativiser en Principauté. Il suffit d'observer les chiffres du tourisme de cet été, ils amènent des rentrées de TVA supplémentaires. » Les recettes générales en juillet 2011 affichent 5,6% supplémentaires par rapport à juillet 2010, dont 9,7% de plus pour la TVA monégasque. Sur les mêmes périodes, le nombre d'heures travaillées est supérieur de 2,6%.
Entre -40 et -50 millions d'euros de déficit
La loi sur les droits de mutation n'a pas encore engendré de conséquences directes. Cependant ces derniers ont crû de 14% en juillet 2011 par rapport à juillet 2010. « On ne pourra juger de l'effet de la loi qu'en juin prochain, après les premières déclarations sur les changements éventuels de propriétaires», précise Alexandre Bordero. « Le déficit était estimé à 96 millions d'euros. Le Conseil national table sur un chiffre entre 40 et 50 millions, note Jean-François Robillon. Cela reste tolérable par rapport au fonds de réserve constitutionnel. Quoi qu'il en soit, les chantiers continuent (le port, les immeubles domaniaux) ; l'investissement reste soutenu. »
Le président de la chambre tempère les effets négatifs de la crise de cet été. « En général, ce type d'événement engendre deux conséquences. Un ralentissement de l'activité et du tourisme mais pour l'instant il n'est pas avéré.
Et dans un second temps, nous verrons comment résiste et évolue le fonds de réserve, notamment sa partie liquide.
Le Conseil national va appeler le gouvernement à rester prudent sur les dépenses de fonctionnement - sans réclamer l'austérité, juste la stabilité. Il est nécessaire de rester prudent car nous sommes dans une période difficile.»
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