Le client estime que sa note est trop salée, il menace le serveur avec un couteau et une chaise

Un Laurentin, qui avait un peu trop bu, n'a pas digéré l'addition que le serveur d'un restaurant du Rocher lui avait amené. Pour son geste agressif, il écope de deux mois de prison avec sursis.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 11/08/2020 à 19:48, mis à jour le 11/08/2020 à 19:50
Le prévenu, qui avait agressé un serveur dans un restaurant du Rocher, écope de deux mois de prison avec sursis. Photo J.-F.O.

En pleine période de séduction touristique par les commerçants de Monaco-Ville, l’affaire évoquée devant le tribunal correctionnel prête à sourire. Samedi 20 juin, un habitant de Saint-Laurent-du-Var vient déjeuner à la Crêperie du Rocher. Au moment de présenter l’addition, ce célibataire de 39 ans apparaît indigné, nerveux.

Le prix était-il exorbitant au point de saisir un couteau d’une main et une chaise de l’autre afin de frapper le serveur? Ou bien ruminait-il de sombres intentions? Le client trouvait la note trop salée, en réalité. Comme il titubait, les responsables des lieux ont aussitôt demandé l’intervention des policiers.

Absent à l’audience

Le prévenu est absent à l’audience. Si c’est le silence à la barre, la présidente Françoise Barbier-Chassaing (*) s’attache toutefois à instruire précisément les manquements graves dans ce dossier de violence sans ITT en état d’ivresse.

Comme le consommateur atrabilaire a été placé en garde à vue, les PV d’audition fournissent de précieuses informations. "Le Laurentin était venu déjeuner dans cet établissement, rappelle la magistrate. Au moment de payer, il s’énervait en voyant la facture. Mais il a corroboré sa mauvaise humeur par l’observation d’insultes de la part de l’employé à son égard."

Et d’ajouter: Concernant le couteau et la chaise, le prévenu a déclaré qu’il ne se souvenait plus de rien. Il regrettait d’avoir eu ce comportement car il avait beaucoup bu, plus que de raison."

Le tribunal double la peine

Ce qui est confirmé par la procureure Alexia Brianti dans ses réquisitions: "Cet individu était dans un état d’ivresse manifeste. L’éthylotest a permis de constater une alcoolémie de 0,94 mg/l. Avec son comportement des plus déplacés envers l’employé, vous prononcerez une peine d’un mois d’emprisonnement assortie du sursis."

Après une délibération éclair, le tribunal a revu la condamnation à la hausse: deux mois, toujours avec sursis.

Finalement, on peut se demander si ce client a payé l’addition et éventuellement s’il a laissé un pourboire…


*Assesseurs: Jérôme Fougeras Lavergnolle et Florestan Bellinzona.

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