La cérémonie du Souvenir des morts pour la France lors de la première Guerre mondiale a permis de rappeler aussi le rôle de Monaco durant cette période sinistre de l’Histoire
Aujourd'hui 11 novembre, nous rendons hommage aux combattants de la Grande Guerre. Dans chaque village de France, devant ces monuments aux morts qui épellent dans la pierre le long cortège des noms de ces combattants tombés au champ d'honneur, nous nous souvenons de leur sacrifice. » Extrait du discours de l'ambassadeur de France, Hugues Moret qui a entamé son allocution par de longues citations du livre écrit en 1919 par Albert Ier, Prince de Monaco, « La guerre allemande et la conscience universelle ».
Hugues Moret ne pouvait choisir meilleur auteur que ce Monégasque, profondément humaniste, qui a su évoquer avec émotion et admiration le sacrifice français, pour cette commémoration qui s'est tenue hier, à 11 h 30, à la Maison de France, devant les autorités monégasques, les associations civiles et militaires et des corps constitués. Il a d'ailleurs tenu à rappeler le rôle de Monaco pendant cette Première Guerre mondiale avec, notamment, l'engagement des volontaires monégasques et le premier d'entre eux, le Prince Louis, fils souverain d'Albert Ier.
14 morts au lycée Albert-Ier
L'ambassadeur de France a aussi égrené les noms des 14 morts du lycée Albert-1er. Avant lui, c'est Danielle Merlino, conseiller à l'Assemblée des Français de l'Étranger à Monaco qui a pris la parole et a fait respecter une minute de silence en hommage à Maria Deschamps, récemment décédée, « un des piliers de la Maison de France ».
Au fond de la salle, un jeune homme casqué en manteau bleu, bottes noires et besaces sur l'épaule, accompagné d'un gradé avec béret et cape bleu marine, représentait les Poilus, tous disparus depuis la mort de Lazare Ponticelli en 2008, dernier survivant.
Des fantômes au milieu des vivants. Un rappel « de la folie des hommes. (...) Il a fallu la force d'un Prix, il y a quelques semaines, celui du Prix Nobel de la Paix pour nous rappeler la force de la réconciliation et de la main tendue entre nos peuples européens. » a conclu Hugues Moret, avant que la sonnerie aux morts ne retentisse dans la salle.
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