La maison d'enchères Artcurial s'implante à Monaco

La maison parisienne d’enchères vient d’ouvrir un bureau en Principauté. Après le succès des ventes estivales, une deuxième session (joaillerie, horlogerie, sac Hermès) va voir le jour en janvier

Propos recueillis par Anne-Claire Hillion Publié le 05/08/2015 à 08:15, mis à jour le 06/08/2015 à 11:54
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Louise Gréther vient de rejoindre Artcurial, la maison de vente dirigée par François Tajan et devient la directrice du bureau monégasque. Cyril Dodergny

La maison parisienne d’enchères vient d’ouvrir un bureau en Principauté. Après le succès des ventes estivales, une deuxième session (joaillerie, horlogerie, sac Hermès) va voir le jour en janvier

Cela fait dix ans déjà que la maison de ventes aux enchères Artcurial donne du marteau à Monaco, durant la saison estivale. Des ventes luxueuses (joaillerie, horlogerie et sacs Hermès depuis trois ans) devenues des rendez-vous incontournables, autant pour les vendeurs que pour les acheteurs du monde entier.

Et après une édition 2014 particulièrement riches en records et un total de vente de plus de 14 millions d'euros, c'est en toute logique que cette maison parisienne, dirigée par le commissaire-priseur François Tajan, installe un bureau en Principauté, à l'année.

Il y aura désormais deux maisons de vente aux enchères à Monaco, puisque seul l'Hôtel des Ventes de Monte-Carlo - son concurrent historique - était estampillé de cette appellation.

Du coup, Artcurial organisera une deuxième session de ventes, sur le même créneau de prestige chaque hiver, dans le courant du mois de janvier.

Louise Gréther, résidente monégasque d'origine anglaise est la nouvelle recrue d'Artcurial qui incarne depuis un mois le visage de cette antenne située au 6, avenue des Citronniers, dans l'immeuble les Acanthes.

Alors que toute l'équipe parisienne pliait bagage, à l'hôtel Hermitage, après la session de ventes 2 015 qui a totalisé plus de 10 millions d'euros, le boss de la maison, François Tajan nous explique les raisons de cette décision.

Vous avez des liens étroits avec Monaco…

J'ai effectivement une expérience monégasque puisqu'avant d'arriver chez Artcurial, il y a dix ans, j'étais associé avec mon père, qui est lui-même originaire de Monaco, pour les ventes de la maison Tajan en Principauté. Et avec Artcurial, cela fait dix ans que, chaque été, nous sommes ici.

Avez-vous influencé l'arrivée d'Artcurial à Monaco?

Quand je suis arrivé chez Artcurial, il n'y avait pas de département bijoux, on l'a donc créé. Et comme il ne peut y avoir de département bijoux sans Monaco, nous avons décidé de venir faire des ventes estivales en Principauté. Et une maison de vente se doit d'attirer d'abord les vendeurs, car sans vendeur, il n'y a pas d'acheteur. Monaco reste un lieu à part dont la notoriété et l'art de vivre fait que le monde entier débarque. Et cette aura séduit de plus en plus. À chaque vente nous décrochons de nouveaux clients.

Comment est venue l'idée d'un bureau permanent?

Nous faisons 10 millions d'euros minimum chaque année depuis quatre ans, lors de ces sessions estivales. Et grâce à une très belle collection de joaillerie, l'année 2014 a été mémorable avec 14 millions d'euros. A la lumière de ces résultats dans le domaine du luxe, c'est apparu comme une évidence. Et puis ici, on rencontre un engouement qui dépasse la logique parisienne. On s'en est particulièrement aperçu lorsqu'on a fait la vente du mobilier de l'Hôtel de Paris cet hiver, avec plus d'une trentaine de nationalités différentes.

Est-ce que cette vente du mobilier de l'Hôtel de Paris, dont vous avez été l'organisateur, a été un déclencheur?

Cela a été, en tout cas, un accélérateur puisqu'à cette occasion, nous avons drainé un nombre d'acheteurs supplémentaires. Cela nous a donc confortés dans l'idée d'une deuxième session en hiver. Mais c'est plutôt les dix années de suivi et de résultats qui sont le fruit de cette installation.

Qu'est ce que va apporter la présence permanente d'Artcurial en Principauté?

Tout. L'organisation, la gestion et l'accompagnement des clients… C'est un peu frustrant de partir comme ça, à la fin des ventes d'été. Maintenant on est là ! Louise Gréther gérera les relations publiques mais donnera aussi des avis et des conseils techniques. Et puis, grâce à cette présence l'organisation de la vente de janvier sera beaucoup plus simple.

Pourquoi une deuxième session de vente en janvier?

On avait une vraie demande des clients, qu'ils soient vendeurs ou acheteurs. Et puis, une fois par an c'est bien, mais deux fois par an, c'est mieux ! Je pense qu'on se fait peut-être oublier entre deux ventes estivales. Là, on aura un vrai fil rouge toute l'année. Désormais les bijoux, les montres et les sacs vintage, c'est à Monaco !

Des nouveaux projets?

Peut-être les voitures. On s'y est déjà essayé cet été et l'engouement a été impressionnant. Je pense que les ventes de belles voitures à Monaco c'est d'une logique implacable. Cela mérite d'ailleurs une vraie réflexion avec, pourquoi pas, un Monsieur Automobile qui ne ferait que ça chez Artcurial. Et peut-être aussi une vente de Champagne qui pourrait devenir une vente annuelle, mais ce ne sont pour l'instant, que des idées…

 

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