La Grande Sophie: "Amener le public à l’émotion"

Malgré sa courte nuit de 4 heures - elle donnait un concert la veille à Bruxelles - la Grande Sophie apparaît radieuse entre les balances et le concert qu'elle donnait ce week-end à Monaco.

Axelle truquet Publié le 22/05/2012 à 07:12, mis à jour le 22/05/2012 à 10:14

Malgré sa courte nuit de 4 heures - elle donnait un concert la veille à Bruxelles - la Grande Sophie apparaît radieuse entre les balances et le concert qu'elle donnait ce week-end à Monaco. La douceur enveloppante de sa voix laisse entrevoir une artiste sereine. La voilà repartie sur les routes pour une tournée de « plusieurs années » (plus de 100 dates) avec son nouvel album, « La place du fantôme ». La figure de proue de la « kitchen miousic » comme elle se plaît à décrire son style, s'est confiée à Monaco-Matin.

D'où vous vient cette passion pour la musique ?

Mon père jouait dans un groupe. Il y a toujours eu une batterie à la maison. J'ai créé mon premier groupe à 13 ans, Entrée Interdite. Je n'ai jamais cessé d'écrire ; la musique m'a toujours accompagnée, même lorsque j'étais aux Beaux-Arts à Marseille. Mais je trouvais que c'était trop élitiste, j'avais besoin d'un art plus populaire c'est pour cela que je me suis consacrée à la chanson.

Votre dernier album, une quinzaine d'années après le premier, a une tonalité musicale bien différente des précédents. Comment l'avez-vous conçu ? Lorsque j'écris, je travaille toujours seule au début. Pour celui-ci, je sortais d'un album très acoustique et je ne voulais pas perdre cet aspect ; j'ai voulu le mélanger à des sons très synthétiques. J'ai donc collaboré avec trois musiciens pour les arrangements. On a fait du liveet on a commencé à donner de nouveaux sons en plusieurs étapes. On s'est donné le temps de prendre du recul sur chaque titre.

Vous abordez beaucoup de sujets différents dans vos chansons. Lequel a votre préférence ?

Le thème récurrent dans mes albums est le temps qui passe. J'en parle depuis mon tout premier album. J'ai besoin d'en parler pour mieux l'appréhender. C'est peut-être une peur. Mais les obsessions, les angoisses, tout cela j'en parle aussi. Comme de la mort avec le titre « Sucrer les fraises ».

Sur cet album, je suis beaucoup dans l'introspection. C'est la première fois que je me livre autant.

À l'inverse, y a-t-il des sujets qui ne vous inspirent pas spécialement ?

Je ne parle pas politique. Je ne suis pas trop attirée par ça. Je ne suis pas dans la chanson engagée, ce que je recherche, c'est l'émotion.

En quinze ans de carrière, comment avez-vous vu votre public évoluer ?

Il y a toujours une base de fidèles. Chaque album sert à élargir mon public. Ce qui me surprend, c'est qu'il est très éclectique, notamment au niveau de l'âge : il y a des enfants, des jeunes adultes, des grands-parents. Et puis, il y a ceux qui chantent, qui dansent, ceux qui écoutent… Finalement, la scène, c'est amener le public dans une émotion particulière. Je ne veux pas tout dire sur les chansons pour laisser à chacun la liberté de s'approprier les titres.

“Rhôooooooooo!”

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Monaco-Matin

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