Les services de l’Assainissement de la ville ont entamé une campagne contre les nuisibles en tout genre. Une désinfection qui a lieu trois fois par an
Les rats, cafards et nuisibles en tout genre ne font pas le poids face à l'arsenal déployé par la Direction de l'aménagement urbain (DAU), en Principauté depuis le début de la semaine. Plus d'une centaine de sites et de bouches d'égout sont traités depuis le début de la semaine pour éviter la prolifération de ces bestioles peu ragoûtantes qui ont une fâcheuse tendance à se reproduire très vite.
Car comme le souligne très justement Laurent Tallarida, adjoint technique à l'Assainissement, « il est impossible de les faire disparaître. L'objectif est d'éviter leur multiplication et d'avoir un impact sur leur développement. C'est pour cela, qu'en parallèle de ces campagnes de dératisation et désinsectisation que l'on effectue trois fois par an, sur toute la Principauté, nous intervenons au moindre signalement par un particulier, c'est-à-dire trois à quatre fois par semaine, en moyenne. » Mais attention, il est important de noter que les équipes techniques n'interviennent pas dans les lieux privés, seulement sur le domaine public. « En revanche on met les personnes en relation avec une entreprise privée ou leur syndic et on se coordonne avec eux pour traiter en même temps la zone concernée sur le domaine public. Le but étant d'être le plus efficace possible. »
Appâts, pulvérisation, pièges
Depuis le début de la semaine donc, les rats et cafards de la Principauté ont la vie dure. À chaque plaque d'égouts soulevée, un insecticide est généreusement pulvérisé, un bloc à ronger avec odeur attractive est suspendu pour inciter les rongeurs à l'attraper et des biscuits sont déposés.
Des appâts empoisonnés qui une fois avalé seront fatals. Dans les jardins et espaces verts de Monaco, près de 450 boîtiers noir sont disposés, autant de pièges dans lesquels sont déposés des appâts (ultra-sécurisé pour éviter qu'un enfant ou un animal puissent les ouvrir). Mais la mission de la DAU ne s'arrête pas là. Dès qu'il y a des travaux effectués en ville, comme par exemple, sur le Rocher - qui est d'ailleurs une zone sensible - et que les routes sont fermées, les équipes sur place en profitent pour disposer aussi les poisons.
Ses efforts ont l'air d'être payants.
« Côtés cafards, cela a été très efficace, puisqu'on le voit clairement sur place, il y en a beaucoup moins », souligne Bruno Laudisi, chef d'équipe qui supervise les deux employés hygiène de Monaclean, en sous-traitance. Pour les rongeurs, il est plus difficile de le savoir. Seule preuve de l'effet de l'opération, les coups de téléphone paniqués qui se font moins nombreux.
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