La clientèle russe s'enflamme pour la Principauté et son hôtellerie

« Voir Paris et mourir.»Décidément,il serait peut-être temps de mettre cette phrase - devenue une expression chez les Russes - à jour. Prononcée par l'écrivain russe Ilya Erheinbourg, les Slaves pourraient bientôt déformer la formule et dire « voir la Principauté et expirer ».Car la clientèle russe s'est « enflammée » à Monaco depuis 2002 : la Direction du tourisme et des congrès (DTC) note, en effet, un quadruplement de fréquentation.

La rédaction Publié le 27/08/2011 à 07:11, mis à jour le 29/12/2011 à 19:52
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Le symbole du luxe russe en principauté : une Rolls Royce garée dans le Carré d'Or, près des boutiques prestigieuses.

« Voir Paris et mourir.»Décidément,il serait peut-être temps de mettre cette phrase - devenue une expression chez les Russes - à jour. Prononcée par l'écrivain russe Ilya Erheinbourg, les Slaves pourraient bientôt déformer la formule et dire « voir la Principauté et expirer ».Car la clientèle russe s'est « enflammée » à Monaco depuis 2002 : la Direction du tourisme et des congrès (DTC) note, en effet, un quadruplement de fréquentation.

L'année dernière, elle représentait plus de soixante-dix mille nuitées soit 9 % de part de marché, contre seulement quelque dix-sept mille nuitées en 2002, ce qui équivaut à 2 % de part de marché. Une progression non négligeable, qui se confirme cet été.

À l'hôtel Méridien, en juillet, les Russes représentaient 25 % des invités soit 7 % de plus par rapport à 2010. La SBM note, elle aussi, une forte progression de la part de la clientèle russe et d'Europe de l'Est comparé à l'an dernier, en particulier pendant la première quinzaine d'août.

Des roubles à dépenser

En revanche, le Columbus fait figure d'exception dans le paysage hôtelier monégasque. L'établissement est peu fréquenté par les touristes des pays de l'Europe de l'Est. Même si leur fréquentation a connu une progression notable depuis juillet, elle stagne à 5 %.

Si le Columbus n'attire pas forcément cette clientèle, l'hôtel a bel et bien l'intention de la développer.

Il faut dire que la nouvelle génération des Russes qui voyage, consomme beaucoup. Juste après les Chinois, ils figurent en tête du classement des touristes dépensiers. En Principauté, l'âge moyen du visiteur slave se situe entre trente-sept et quarante-quatre ans. D'après l'enquête de satisfaction 2010, sa dépense moyenne s'échelonne entre 280 euros et 544 euros par jour, en fonction du type de clientèle (affaires ou loisirs).

Parler russe, un atout à l'embauche

Pour faciliter le dialogue avec ces voyageurs- au budget souvent illimité-, les hôteliers ont commencé à recruter du personnel russe ou russophone.

Au Métropole, cette langue est, en effet, l'un des critères de recrutement pour certains postes (restauration, réception, relations clientèle).

Au Fairmont, si la langue russe s'ajoute aux langues « de base » telles que l'anglais et l'italien, celle-ci constitue un vrai atout à l'embauche, lors des recrutements pour certains postes.

De son côté, la Direction du tourisme et des congrès possède un bureau à Moscou, pour promouvoir la destination, en organisant roadshow et conférence de presse.

En Principauté, certaines de leurs hôtesses s'initient au russe, afin d'optimiser l'accueil de cette clientèle. Une formation qui devrait être, sans doute, rentable ...

NATHALIE POUZOULET

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