L'église du Sacré-Cœur: un chef-d'œuvre en péril ?

Les fidèles attendent une restauration des fresques de cet édifice... tout en craignant la menace d’un projet immobilier qui ferait disparaître le bâtiment

Cedric Verany Publié le 20/05/2012 à 07:17, mis à jour le 20/05/2012 à 13:40
L'église du Sacré-C'ur : un chef-d''uvre en p - 17044368.jpg
La nef de l'église du Sacré-Cœur, aux plafonds décorés par Franzoni. DR

Les fidèles attendent une restauration des fresques de cet édifice... tout en craignant la menace d’un projet immobilier qui ferait disparaître le bâtiment

Le Sacré-Cœur est-il en danger ? L'église au pied des Moneghetti sera-t-elle rasée ? Les fidèles ne veulent pas y croire. Un lecteur, Jean-Christophe Aurnague nous a écrit après avoir découvert dans nos pages le projet Herculis II imaginé aux Moneghetti. Projet d'une tour qui verrait la destruction de l'église du Sacré-Cœur… « église emblématique de Monaco » pour celui qui en est l'organiste. « A-t-on oublié que l'église du Sacré-Cœur est une œuvre d'art inimitable, dénommé une des plus belles, sinon LA plus belle pour certains connaisseurs, église de style baroque sur la route Turin-Nice ».

À l'heure actuelle, Herculis II n'est qu'un projet parmi tant d'autres, sans aucune validation officielle. Mais pourtant, au Sacré-Cœur, on craint que l'on ne reconnaisse pas ce patrimoine monégasque. L'église a été achevée de construction en 1929. Dans un style Belle Époque, assez « unique » pour le père Daniel, « Au XXesiècle, il n'y a pas eu en France d'œuvres religieuses de pur style Belle Époque », continue le maître des lieux qui rappelle que ce surnom est « la Sixtine de Monaco ».

«Vouloir l'anéantir serait un sacrilège »

Il faut lever les yeux pour découvrir le trésor : un plafond entièrement décoré de fresques raffinées et aussi précises que de la dentelle. Décor signé Franzoni… pépite presque impensable depuis l'extérieur, ou l'austérité des façades répond à la philosophie jésuite de privilégier l'intérieur à l'extérieur. Le tout se marie au décor noble et au marbre - le même que celui du château de Versailles - qui en fait une des plus opulentes églises de la Principauté, « vouloir l'anéantir serait un sacrilège », continue Jean-Christophe Aurnague.

Aujourd'hui les matériaux nobles sont ternis. Les émanations d'encens ont voilé les décors et les couleurs des peintures. La communauté attend une restauration à la hauteur depuis longtemps… Imaginant avec peine qu'un projet immobilier pourrait réduire à néant l'édifice religieux. Une restauratrice du musée du Louvre a qualifié « d'une extraordinaire qualité » les décors de l'église. Mais, il manque un budget une remise en état coûterait cher… La litanie est toujours la même !

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver juste pour ce site parce que la pub permet à la presse de vivre.

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.