Jusqu’au 15 janvier, la galerie Artcube à Paris expose les photos que Julian Lennon, fils aîné de John, a prises de Charlène Wittstock quelques minutes avant son mariage à Monaco
Quatorze photos pour raconter l'histoire d'une métamorphose. Quelques clichés en noir et blanc, pour saisir l'instant où Charlène Wittstock devient Princesse de Monaco. Entre être et paraître. Entre avenir et devenir. Un fabuleux destin que Julian Lennon, fils aîné de l'illustre Beatles, a eu le privilège d'immortaliser, le 1er juillet 2011. Une dizaine de minutes à peine avant le mariage civil de la jeune femme avec le prince Albert II.
« J'avais rencontré Charlène en Principauté quelque temps auparavant, et après avoir vu mes photos de U2 en coulisses, elle a souhaité que je fasse ces images le jour de son mariage. J'étais terrifié par cette idée ! », rigole ce Lennon au look de rock star, tout en noir pour une blanche cérémonie.
Avant d'accéder à cette intimité, plusieurs check-points de sécurité à franchir. Et puis l'arrivée à l'hôtel Hermitage, dans la suite privée et sacrée de Charlène. La jeune femme est alors confinée dans un très petit coin, comme un diamant dans son écrin.
Assise face au miroir, défiant son propre reflet. Autour d'elle, déjà une petite cour. Le coiffeur, le maquilleur, le costumier et tous leurs assistants. Et puis Patrick Demarchelier, photographe pour Vogue, doté d'un impressionnant matériel. Le cheveu filé, l'œil surligné, Charlène ne s'appartient presque plus.
« Je ne crois pas que ça va être possible aujourd'hui », lance-t-elle à Julian.
« Ah non, vous voulez me tuer ? Vous ne savez pas tout ce que j'ai dû faire pour arriver jusqu'à vous ! Je vais me faire très discret, mais essayons au moins... ».
Clic, clic, clic... Simple pression sur un petit bouton. Mais la captation d'un moment historique. Jeu de miroirs, et le visage de Charlène qui se décline en 3 D.
Sereine et bientôt Sérénissime...
« Chaque angle de vue laisse à voir une facette de notre personnalité. Avec ces miroirs, je pouvais saisir plusieurs facettes de Charlène à la fois, et avec elle, j'avais de la chance : elles étaient toutes aussi belles ».
Sourire radieux, un verre à la main. Ou bien lèvres serrées, dans un silence mutique. Regard pénétré, absorbé. Qui paraît presque absent, parfois.
« Sur certaines photos, Charlène semble même triste, note le galeriste Jonathan Genoser. En fonction du regard que l'on porte sur ce mariage princier, chacun peut interpréter ces images comme il veut...».
Flou artistique sur une quête trouble d'identité, à l'heure d'entrer définitivement dans la célébrité. Le doute d'une destinée ?
Et puis ces épaules nues, sculpturales, pour un port de vestale. Qui devront bientôt supporter tout le poids de la charge. L'ancienne championne de natation doit incarner l'icône d'une nation.
Le grand bain mondain. Et cette coiffure, dressée comme une couronne. Charlène respire alors la sérénité. Bientôt Sérénissime.
« C'était un moment d'intense concentration, car Charlène savait que son existence allait complètement basculer, pour toujours, rapporte encore Julian, avec de l'émotion dans la voix. J'ai vécu là un instant privilégié ».
De retour chez lui, cet « artiste visuel » n'est pas pleinement satisfait de ses clichés. Jusqu'à réaliser à quel point le profil de son sujet est...gracieux. « Avec le noir et blanc, j'ai retrouvé une atmosphère des années 1950, conclut Julian. Et là, soudain, je me suis dit : c'est ça, ça y est, Charlène est la nouvelle Grace Kelly ! ».
Savoir +
Exposition Charlène Wittstock, de Julian Lennon, jusqu'au 15 janvier à la galerie Artcube, espace Neolux, 9 place Furstemberg à Paris (VIe). L'exposition pourrait être dévoilée à Monaco courant 2015.
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