José Mauricio Bustani était l'invité de la Chambre de développement économique de Monaco à l'occasion du dernier Ambassador's Lunch de l'année, organisé à l'Automobile Club.
Face à lui, les adhérents, nombreux, ont tenu à en savoir plus sur ce pays émergent, au centre de toutes les attentions. Lors de son introduction, Michel Dotta, président de la CDE, a présenté Monaco comme « une porte d'entrée vers l'Europe », non négligeable pour ce pays sud-américain à forte croissance (7,5 % en 2010). Les intérêts de part et d'autre devraient donner naissance à de nouveaux partenariats.
Quel lien pensez-vous pouvoir tisser avec Monaco ?
« Il y a beaucoup d'opportunités ! L'économie brésilienne se porte très bien et cela depuis plus d'une dizaine d'années. Le président Lula a beaucoup œuvré sur le social, avec pour résultat de créer une classe moyenne de presque 40 millions d'habitants qui aujourd'hui, consomme et supporte l'économie brésilienne. De fait, nous avons moins souffert de la crise économique. Le Brésil est un pays très riche présent dans l'industrie, l'agrobusiness, la construction civile, les énergies. Nous investissons aujourd'hui dans le pétrole offshore et avons la technologie de pointe pour l'exploiter. À présent, nous avons besoin d'investissements.
À cet égard, Monaco est un pays qui suscite notre intérêt. Naturellement, malgré les progrès, nous avons encore des défis à surmonter. À terme, un des objectifs du Brésil est de créer une zone, sur le modèle de l'UE (sans ses problèmes actuels !), mais dans une logique d'intégration des pays d'Amérique du Sud.
Comment envisagez-vous le partenariat ?
Je pense à une association trilatérale avec Monaco et d'autres pays. Un travail de coopération, notamment avec la France. De grandes entreprises françaises sont déjà très présentes et actives au Brésil. Il y a également un point de coopération traditionnel entre le Brésil et Monaco qui est la préoccupation environnementale. Le prince Albert II a d'ailleurs annoncé sa présence au sommet « Rio 2012 ».
commentaires