Ce n’est pas une nouvelle : le soleil de la Côte d’Azur, ses plages privées et son flot de touristes attirent l’été de nombreux jeunes désireux de faire « une bonne saison ». Monaco n’y fait pas exception avec un pic d’offres d’emplois entre mai et septembre. Des offres qui, bien souvent, trouvent rapidement preneur.
Au 31 décembre 2010, la population salariée du secteur privé s’élevait à 45 147 individus occupant 46 616 emplois. En période estivale, le bassin d’emplois avoisinerait 55 000 salariés.
Un accroissement à mettre sur le compte des nombreux « extra » requis dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, mais aussi dans le domaine de la vente en boutique ou encore dans le tertiaire, pour le remplacement de salariés en congés annuels.
« Comme d’habitude, nous recevons beaucoup de CV. Nous n’avons donc aucune difficulté pour trouver du personnel », confirme Stefano, responsable à la plage privée La Spiaggia au Larvotto. L’établissement a d’ailleurs embauché six personnes cet été.
Selon les années, entre 5 000 et 10 000 personnes pallieraient le surcroît d’activité. A elle seule, la Société des bains de mer emploie cet été 540 saisonniers.
Or, difficile de différencier saisonnier et candidat recruté sur une plus longue période. Car, saison ou non, tous bénéficient d’un statut, celui de salarié à durée déterminée ou de salarié à durée indéterminée.
Recherche de personnel qualifié
Le permis de travail délivré, ainsi que l’ensemble de la procédure administrative restent les mêmes. Seuls les extra du secteur hôtelier, engagés à temps partiel, voient cette procédure simplifiée.
Cependant, parmi les jeunes candidats, tous ne bénéficient pas de la formation adéquate. Un problème auquel doivent faire face les professionnels. Sylvain, responsable à la Note Bleue, bien qu’ayant recruté entre 20 et 25 saisonniers cette année, a dû faire avec « les difficultés de trouver du personnel qualifié ».
Davantage de moyens contre les irrégularités
Même constatation du côté de Miami Beach, qui emploie une dizaine de personnes supplémentaires.
« En général, ce ne sont pas des gens du métier, affirme Marc, responsable plage. Ils apprennent sur le tas et dans l’ensemble, nous en sommes plutôt satisfaits. Nous recevons pas mal de candidats - en général des jeunes de la région. Dans un sens, c’est rassurant de voir qu’ils veulent travailler. »
Quant au travail au noir, la Direction du travail l’assure : des contrôles réguliers ont permis « des progrès importants constatés en ce qui concerne les déclarations de personnels ».
Pour dissuader la main-d’œuvre non déclarée, les services de l’Inspection du travail devraient très prochainement jouir de « nouvelles ressources allouées par le gouvernement princier dans le cadre de la politique de lutte contre le travail dissimulé ».
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