Arnaud est l'auteur d'une infraction routière, liée notamment à une forte alcoolémie, avec un taux affiché à 0,92 mg/l. Ce conducteur de 30 ans a dû se présenter devant le tribunal correctionnel car il a été démasqué, le 19 juillet dernier, vers 1 heure du matin, par l'éthylomètre « nocturne » après un accrochage avec un autre véhicule sur le boulevard Albert-Ier. Peut-être pour se prémunir d'une éventuelle responsabilité pour ce petit froissement de tôle, il requiert lui-même le concours des policiers… Erreur d'appréciation due à l'ivresse ?
Le président Jérôme Fougeras Lavergnolle n'a pas manqué de relever ce réflexe peu banal. « Vous vous êtes jeté dans la gueule du loup ! Car vous n'ignoriez pas, cette nuit-là, votre excès de boisson. Vous avez déclaré avoir consommé à la Brasserie plusieurs verres de vodka ! Et vous prenez le volant… » Le jeune Beausoleillois acquiesce et explique : « Je me sentais cependant en état de conduire. Oui, j'étais conscient d'avoir une conduite responsable… »
Le prévenu n'ayant jamais été condamné, le président passe la parole au procureur Alexia Brianti pour ses réquisitions. « Il n'est pas inutile de rappeler à ce monsieur qu'à quelques grammes près, c'était la comparution de flagrant délit qui l'attendait ! Il ne pouvait pas ignorer non plus qu'il avait beaucoup trop bu d'alcool… Peut-être, sans un tel excès, l'accident aurait-il pu être évité. D'autant que nous possédons sa seule version du sinistre. De toute façon, il représentait un danger pour les autres usagers ! Vous prononcerez une peine d'emprisonnement assortie du sursis. »
Comme le prévenu n'avait pas sollicité l'aide d'un avocat pour le défendre, le tribunal suivra les réquisitions du ministère public avec une condamnation à quinze jours de prison avec sursis.
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