Ivre au volant de son 4x4 avec son bébé de 7 mois à bord

Une Américaine, résidant en principauté de Monaco, était au volant de son Porsche Cayenne, le 10 décembre dernier, avec un taux de 1,42 g d'alcool dans le sang et son nourrisson de 7 mois dans un couffin sur le siège arrière.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 28/06/2018 à 07:15, mis à jour le 28/06/2018 à 07:15
La conductrice a passé douze heures en cellule de dégrisement et en garde à vue. Cyril Dodergny

Son bébé à l'arrière, ses facultés affaiblies par la boisson, une conductrice de 29 ans a embouti deux véhicules stationnés sur l'avenue de Grande-Bretagne en décembre à Monaco. Sur place, les policiers constatent l'ivresse de la mère de famille.

D'où sa comparution devant le tribunal correctionnel à l'audience de mardi.

"Mon enfant pleurait…"

"Heureusement, personne n'a été blessé, note le président Florestan Bellinzona. Vous aviez votre enfant dans les bras. C'est la raison pour laquelle on vous a dirigée vers le CHPG. Au retour, soit 90 minutes plus tard, vous aviez quasiment trois fois la limite d'alcool permise. Au-delà de 0,40 mg/l, c'est un délit. Qu'aviez-vous bu pour être dans un tel état d'ébriété ?"

Cette femme sans profession répond: deux verres de rosé "sans [se] sentir ivre".

"Cela ne correspond pas au taux relevé, maintient le magistrat. Ou bien il s'agissait de très grands verres. Rendez-vous compte, la première personne que vous mettez en danger c'est votre bébé…"

La prévenue estime à nouveau que la boisson n'a rien à voir dans son écart de conduite. "L'accident est arrivé quand je me suis retournée parce que mon enfant pleurait…" Le président reste logique : "Si vous n'étiez pas alcoolisée, vous auriez pensé à stopper votre véhicule avant de vous émouvoir pour votre bambin."

15 jours de prison avec sursis

Pour le premier substitut Olivier Zamphiroff, "cette affaire démontre les dramatiques conséquences de l'alcool au volant. Madame devra réfléchir avant de prendre son SUV si elle doit s'alcooliser à nouveau. La sanction doit être exemplaire. Il y a déjà eu une somme de 25 000 € pour rémunérer le carrossier et neuf mois de suspension du permis. Adaptez la peine à ce type d'accident : un mois assorti du sursis, 1 000 € d'amende et une contravention à 45 €".

La défense rappellera avec insistance que cette dame assume son comportement et les conséquences lui ont déjà coûté ! "Ma cliente a pris conscience de son erreur en tant que mère, assure Me Christophe Ballerio. Il n'y aura aucune réitération. Après des tests au CHPG, elle a passé douze heures en cellule de dégrisement et en garde à vue. Quel traumatisme d'être séparée de son enfant aussi longtemps. Ce manquement est déjà une sanction. Soyez cléments…"

Le tribunal prononcera une peine de quinze jours avec sursis et 45 € d'amende.

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