Elle oublie son sac rempli de drogues dans un bar, son bulletin de salaire la trahit

En Principauté, tout usage de stupéfiants peut conduire à une forte amende, voire de l’emprisonnement ferme. Même à des fins récréatives.

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Jean-Marie Fiorucci Publié le 27/08/2020 à 07:03, mis à jour le 27/08/2020 à 07:04
En cherchant l’identité de la propriétaire du sac oublié, les policiers ont découvert de l’herbe, de la résine de cannabis et de la cocaïne. Photo JFO

 Une femme de 24 ans à la conduite addictive a reçu un sérieux avertissement de la part du tribunal correctionnel afin de renoncer une fois pour toutes à la fumette.

Herbe, shit et cocaïne

Comment la justice a-t-elle pu se mêler de l’affaire? Par un concours de circonstances. Cette Roquebrunoise avait oublié son sac à main dans la soirée du 24 février dernier à La Rascasse.

Un employé de l’établissement remarque cet accessoire féminin abandonné. Il le rapporte aussitôt à la Sûreté publique. Afin d’identifier la propriétaire, un fonctionnaire de service ouvre alors le sac. Les policiers découvrent qu’il appartient à une consommatrice de drogue.

L’intérieur du sac révèle, en effet, une véritable gamme de psychotropes: 1,35 gramme d’herbe, 3 grammes de résine, 1 gramme de cocaïne et… le bulletin de paie de la personne. Il était facile de convoquer l’intéressée dans les locaux de la rue Suffren-Reymond pour l’interroger…

À l’audience, quand le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle aborde ce dossier, il s’inquiète en priorité sur une probable consommation au sein de l’établissement.

"Oui, avoue la prévenue avec une voix affectée par le port du masque. J’ai pris de la coke à La Brasserie et à La Rascasse.

- Quand avez-vous commencé à vous droguer?

- Je consomme des stupéfiants depuis l’âge de 19 ans.

- Où avez-vous trouvé ces substances ?

- Je les avais achetées le jour même à Nice.

- Vous avez été condamnée en France en 2017 pour une infraction identique…"

600€ d’amende

Dans ses réquisitions, la procureure Alexia Brianti prône le respect du bon ordre sur le territoire monégasque et une sanction efficace afin de ramener la prévenue sur le droit chemin.

"Cette femme travaille à Monaco comme commis de cuisine. Elle sait très bien que la consommation de toutes les drogues est interdite. Avec des antécédents récents, vous prononcerez une peine de quinze jours d’emprisonnement assortie du sursis. C’est une épée de Damoclès pour une éventuelle prochaine fois."

En la condamnant à 600 euros d’amende, le tribunal a rendu une décision relativement clémente en guise de piqûre de rappel.

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