Et maintenant? Après une chute de pierres survenue la semaine dernière sur une station-essence de Cap-d’Ail (lire ci-dessous), c’était au tour de la Basse corniche de faire les frais des caprices des falaises du bord de mer mardi après-midi.
Il était aux alentours de 9h hier lorsqu’une équipe de spécialistes s’est rendue sur place pour reconnaître les lieux avant de procéder à une purge des rochers. "Une entreprise a visité la falaise en s’encordant", témoigne Robert Berenghier, responsable du secteur routier de la Métropole Nice Côte d’Azur. Les potentiels dangers ont été retirés avant qu’une équipe de la Métropole ne dégage la chaussée.
Des travaux de protection demandés à la Métropole
Si la route a ensuite rouvert ce mercredi peu avant midi, l’inquiétude autour d’éventuelles récidives ne faiblit pas. "la suite des constatations qui ont été faites par le géologue ce matin (lire hier), je vais demander à la Métropole de prévoir – comme ils l’ont déjà fait sur certaines routes des Vallées avec des filets anti-sous-marin – l’installation de protection", tente de rassurer le maire de Cap-d’Ail, Xavier Beck.
Les travaux pourraient ainsi avoir lieu sans couper la circulation, assure l’édile. En occupant une seule voix de la chaussée avec une circulation alternée. "Il faut d’abord que ce soit validé, et j’espère que ce sera le cas. Par mesure de prudence et sans trop traîner."
D’autre part, Xavier Beck a également listé les mesures prises par la commune pour tenter de limiter ce genre d’accident. "On anticipe en décidant de geler les terrains qui sont à risque. C’est le but du Plan de prévention des risques [PPR, ndlr]. Le premier a été adopté dans les Alpes-Maritimes en 1996 [...] Ensuite avec la Métropole, on tire des conséquences de certaines zones comme pour la Moyenne corniche avec des grillages plaqués le long de la route. C’est ce qui sera fait demain entre les deux tunnels."
La pluie et la sécheresse
De son côté, le géologue de la Métropole appelé sur les lieux assure que l’origine de la chute est liée aux phénomènes météorologiques. "C’est lié à la période de sécheresse et aux fortes pluies du début de semaine. Selon les terrains, on peut avoir des temps de réaction de deux ou trois jours après les pluies."
Pour autant, impossible selon lui de prévoir ces chutes et donc, d’empêcher d’éventuels accidents. "C’est un phénomène naturel qui est imprévisible. C’est difficile de l’anticiper, surtout sur l’ensemble du territoire métropolitain. Nous avons une politique de gestion qui est de sécuriser des zones qui sont identifiées en fonction de l’itinéraire, des déviations possibles, des enjeux qui sont en dessous avec des usagers, des vélos…" Ainsi, la Métropole attribue des notes selon les zones plus ou moins sensibles et intervient sur les "notes les plus élevées".
Avec la disparition des fortes chaleurs, et l’accalmie de la pluie, les chutes de pierres vont-elles se faire plus rares?
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