Voilà presque deux semaines que le petit Emile a disparu de la commune du Haut-Vernet. Après des battues faites par les habitants, les gendarmes, le passage au peigne fin du secteur par des militaires spécialisés, place à l'enquête judiciaire.
Ouverte en flagrance dimanche 9 juillet dernier, au lendemain de la disparition du garçonnet de deux ans et demi, pour recherche des causes de disparition inquiétante, la procédure avait basculé lundi dernier en enquête préliminaire puis 24 heures plus tard, une information judiciaire avait été ouverte. Désormais, ce sont deux juges d'instruction du pôle d'Aix-en-Provence qui ont été saisis du dossier. Un dossier toujours ouvert pour recherche des causes de disparition inquiétante, dans lequel, "toutes les pistes restent envisagées, aucune n'étant ni exclue ni privilégiée".
Les 30 maisons du Haut-Vernet ont été fouillées, tous les habitants interrogés et tous les véhicules visités. De même 97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été "minutieusement" inspectés, avait précisé M. Avon au cours des recherches, parlant d'"une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite".
Ces derniers jours, dans le hameau du Haut-Vernet où le petit garçon a été aperçu la dernière fois, les enquêteurs poursuivent leurs enquêtes et les auditions. Selon BFMTV, la vingtaine d'enquêteurs de la section de recherches de Marseille, dédiés et rassemblés au sein d'une cellule, travaillent jour et nuit. C'est dans les locaux de la gendarmerie de Seyne-les-Alpes qu'ils mènent, une nouvelle fois, les interrogatoires des habitants.
Des personnes à nouveau auditionnés et les véhicules inspectés
Selon nos confrères, un couple a d'ailleurs été entendu à nouveau, ce jeudi 20 juillet. L'homme est l'un des derniers habitants à avoir vu le petit garçon jouer. En parallèle de ces interrogatoires, les véhicules des habitants sont scrutés, à la recherche du moindre cheveu, de la moindre trace de sang. Ce sont des techniciens spécialisés de la police scientifique qui mènent ces recherches.
Les téléphones aussi sont inspectés. Ainsi que l'avait indiqué le procureur, Remy Avon, ce sont "1.600 lignes téléphoniques qui ont borné" dans le secteur du hameau. Précisant que 1.400 signalements téléphoniques faits sur la ligne dédiée ont été traités, suite à l'appel à témoins, le procureur de Digne a précisé également que ce numéro était aujourd'hui fermé et que "tout élément utile à l'enquête peut désormais être transmis à l'adresse électronique disparitionemile04@gendarmerie.interieur.gouv.fr."
Emile a été aperçu pour la dernière fois samedi 8 juillet, à 17h15, seul, dans une rue de ce minuscule hameau de 25 habitants. Depuis, aucune trace de l'enfant n'a été retrouvée.
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