Démantèlement d'un vaste réseau de blanchiment dans le sud-est de la France

Saisies de véhicules de luxe, de bijoux et d'œuvres d'art, et huit personnes mises en examen: à Marseille, la justice a annoncé jeudi le démantèlement d'un réseau soupçonné d'avoir blanchi depuis 2017 plus de 45 millions d'euros, provenant notamment du trafic de drogue.

AFP Publié le 01/06/2023 à 13:15, mis à jour le 01/06/2023 à 12:54
Le réseau est soupçonné d'avoir blanchi depuis 2017 plus de 45 millions d'euros. Photo AFP

Sur ces huit personnes mises en examen les 25 et 26 mai pour, notamment, blanchiment en bande organisée, blanchiment de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, extorsion, séquestration ou escroqueries en bande organisée, sept ont été placées en détention provisoire, précise le parquet de Marseille dans un communiqué.

Toutes avaient été arrêtées lors d'une opération menée le 22 mai au cours de laquelle 25 personnes avaient été interpellées et entendues, et 30 perquisitions menées.

Ces dernières ont permis la saisie de nombreuses œuvres d'art de grande valeur, dont un tableau du peintre Robert Combas et une sculpture de César, de 23 véhicules de luxe, d'importantes sommes en liquide, de bijoux, de 25 montres de grande valeur ou encore de centaines de bouteilles de grands crus et de champagne, détaille le parquet de Marseille.

L'enquête, lancée en 2021, visait des gérants de sociétés résidant dans la région d'Aix-en-Provence.

"Les sociétés étaient suspectées d'avoir encaissé, sous couvert de prestations fictives, des virements ou des chèques en provenance d'entreprises du BTP, en contrepartie de la remise massive d'espèces en provenance d'activités illégales, notamment le trafic de stupéfiants, déduction faite d'une commission", explique le parquet de Marseille.

Concernant l'origine des espèces, un lien a notamment été établi avec un trafic de stupéfiants "au sein d'une cité marseillaise", ajoute-t-il.

"Ce système de blanchiment présumé permettait, par compensation, de financer le recours au travail dissimulé" par les entreprises de BTP. Quant aux sociétés aixoises, elles utilisaient ces fonds "pour l'acquisition, principalement en Allemagne, de véhicules ensuite exportés en Algérie", précise le communiqué .

Une autre société est elle soupçonnée d'avoir fourni des véhicules de luxe aux membres du réseau sous couvert de la location fictive d'engins de chantier.

Le démantèlement de ce réseau suit de quelques jours une autre affaire similaire, qui avait abouti à la mise en examen de 13 personnes, dont cinq placées en détention provisoire, dans le cadre d'une enquête distincte ouverte en mai 2022, notamment pour blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs.

Ces investigations portaient également sur un réseau de blanchiment mis en place à Marseille et dans la région aixoise, ajoute le parquet, évoquant un montant total blanchi de l'ordre de 4 millions d'euros entre 2019 et 2023.

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