Le récit du contrôle d'alcoolémie, organisé par la Police nationale, qui s'est déroulé dans la nuit de samedi à dimanche au rond-point des Quatre-Chemins, à la sortie de Monaco (notre édition de lundi), vous a fait réagir. Voici le courrier de l'un de nos lecteurs, Xavier Belliere.
« Ce sont des vies qui sont en danger. Tel est l'argument, irréfutable qui justifie l'impressionnant dispositif mis en place par les autorisés, ce dimanche soir, notamment au carrefour des Quatre Chemins, à Roquebrune-Cap-Martin. »
Qui pourrait contester que les drames de la circulation sont intolérables ? Il n'existe pas, malheureusement, de familles qui peuvent se targuer d'être exangue du fléau de l'alcoolémie au volant. »
Ce que notre lecteur semble remettre en cause, ce sont les mesures à mettre en place.« La répression semble être la réponse unique. A aucun moment, la vie des propriétaires et employés des établissements qui vendent de l'alcool n'est prise en considération. (...) Est-il nécessaire de rappeler que la Côte d'Azur est le rendez-vous de grand nombre de vacanciers qui viennent, le temps d'un week-end ou plus, oublier les difficultés du quotidien ? Devons-nous interdire purement et simplement la consommation d'alcool ? (...) Le capitaine de soirée semble être le consensus du moment. Pourtant, est-il raisonnable de penser qu'une personne puisse prendre du plaisir à accompagner des personnes pour faire la fête sans y prendre part ?
La réponse, là aussi, est négative. Ce qui est évident, c'est qu'il est quasiment impossible de se faire reconduire à son domicile après minuit, surtout si vous êtes en état d'ébriété.
« Pas de solution alternative »
« Taxis, trains, bus, aux abonnés absents, il n'existe pas de solutions alternatives au retour au domicile par ses propres moyens.
Il me semble injuste et contre productif de mobiliser les forces de l'ordre pour pénaliser des personnes qui viennent dans notre région pour oublier leurs tracas. Le tourisme est notre moteur. Si nous décidons de punir aveuglément, les fêtards vont trouver des lieux moins répressifs.
Alors quelle est la solution ? Sans réfléchir trop longuement, nous pourrions prévoir plus de taxis, trains et bus ou alors, créer une nouvelle activité qui serait de ramener les fêtards dans leur véhicule par des chauffeurs professionnels.
Peu importe, il est du devoir des pouvoirs publics de trouver des solutions. Les sanctions ne seront justes que s'il existe des options réalistes. »
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