Coup politique ou geste d'ouverture ? Mardi soir, lors du vote du renouvellement du bureau du conseil national, l'élection de Laurent Nouvion à la présidence de la Commission de Législation a quelque peu bousculé l'ordre établi d'une séance habituellement sans surprise. C'est en effet une première. Dans l'histoire du Conseil national, on n'avait jamais vu un chef de l'opposition devenir président d'une commission permanente qui, de surcroît, est la troisième dans l'ordre protocolaire après les Finances et les Intérêts sociaux.
Après avoir réélu Jean-François Robillon (20 votants, 14 voix, 6 abstentions), président du Conseil national, puis Fabrice Notari, vice-président, c'étaient aux différents présidents de commissions de se soumettre aux votes des élus de la Haute assemblée. Au moment de proposer la présidence de la commission de Législation, Fabrice Notariprend la parole et invite Rassemblement & Enjeux (R&E) à faire acte de candidature : «... Malgré un premier refus en 2011 du parti de l'opposition R&E, nous pensons qu'il est important de poursuivre l'insertion de l'opposition, nous reproposons à R&E une présidence. » Un coup de théâtre qui en a surpris plus d'un, et notamment les principaux intéressés.
Un vote incohérent avec l'ouverture
Laurent Nouvion, Marc Burini, et Christophe Steiner, ont demandé 20 secondes de concertation ; puis ont accepté. Mais la véritable surprise n'est-elle pas venue de l'Union Des Monégasques (UDM) qui ne s'attendait pas, semble-t-il, à ce que R&E consente à cette candidature ? La question peut en effet se poser puisque Laurent Nouvion n'a été élu qu'à une majorité relative avec seulement 4 voix «pour» et 17 «abstentions».
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