Comment faire face

Une explosion, un panache de fumée, des dizaines de blessés… A trois mois de l'Euro, les services de secours et de sécurité ont mené une simulation XXL d'attaque terroriste dans une « fan zone »

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Publié le 20/03/2016 à 05:11, mis à jour le 20/03/2016 à 05:11
Encadrés par les policiers, sapeurs-pompiers et Samu vêtus de tenues anti-contamination évacuent les blessés vers le point de regroupement des victimes, à l'École nationale de police de Nîmes.
Encadrés par les policiers, sapeurs-pompiers et Samu vêtus de tenues anti-contamination évacuent les blessés vers le point de regroupement des victimes, à l'École nationale de police de Nîmes.

Ils ont répété le scénario du pire, en espérant ne jamais avoir à mettre en pratique ses enseignements. Sapeurs-pompiers, policiers, militaires, sécurité civile, Samu… Tout ce que la région Paca compte de services de secours et de sécurité était représenté à Nîmes, cette semaine, pour une simulation d'attaque chimique contre une « fan zone ». Entraînement grandeur nature, aux dimensions hors normes, à moins de trois mois de l'Euro 2016, alors que la menace terroriste reste au plus haut.

Comment faire face à une attaque chimique ? Comment coordonner l'action des services si une bombe venait à exploser au beau milieu de la foule ? Telle est l'équation à plusieurs inconnues soumise aux 400 intervenants venus des Alpes-Maritimes, mardi, pour une répétition géante sur le site de l'École nationale de police de Nîmes.

Pas moins de 1 300 cadets ont joué le rôle de supporters blessés, contaminés, paniqués. Entraînement réédité jeudi avec les services des Bouches-du-Rhône. Nice et Marseille accueilleront en effet dix matchs de l'Euro (quatre à l'Allianz Riviera, six au Vélodrome), et des milliers de supporters dans les « fan zones ». A l'image de celle de la place Masséna à Nice.

« Ce contexte XXL est à la mesure de l'événement qui va se dérouler en juin », explique Alexandre Lerousseau, chargé de mission sécurité à l'état-major interministériel de la zone Sud. Dans le viseur : les risques d'explosion nucléaire, radiologique, biologique ou chimique (dits risques NRBC-E). Si les autorités se préparent à toute éventualité - les attentats de Paris ont montré les ravages d'un terrorisme moins « sophistiqué » -, une attaque chimique, où les risques de contamination s'ajoutent aux mouvements de foule, requiert une préparation bien spécifique.

« C'est un entraînement, pas un exercice, insiste Alexandre Lerousseau. Chacun, ici, connaît son métier. Mais nous n'avons pas l'habitude de travailler ensemble : c'est le but de cet entraînement. » Une simulation aussi instructive que spectaculaire.

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