Cirque : Alain Frère partage ses souvenirs

"Ce n'est pas un musée, c'est un sanctuaire". Le ton est donné, au rez-de-chaussée de la maison du docteur Alain Frère à Tourrette-Levens. Le maire de cette commune de 5 000 habitants, conseiller artistique du Festival depuis 1974, collecte depuis « toute une vie » costumes, accessoires, affiches et souvenirs de l'univers du cirque. Un temple rouge « comme une piste » ouvert seulement aux passionnés où s'enchevêtrent mille et uns objets, souvent offerts par les artistes eux-mêmes à cet amoureux de la discipline.

CEDRIC VERANY Publié le 15/01/2012 à 07:17, mis à jour le 15/01/2012 à 10:57
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L'incroyable collection circassienne du Dr Alain Frère à Tourrette-Levens. Franz Chavaroche

Ce n'est pas un musée, c'est un sanctuaire ». Le ton est donné, au rez-de-chaussée de la maison du docteur Alain Frère à Tourrette-Levens. Le maire de cette commune de 5 000 habitants, conseiller artistique du Festival depuis 1974, collecte depuis « toute une vie » costumes, accessoires, affiches et souvenirs de l'univers du cirque. Un temple rouge « comme une piste » ouvert seulement aux passionnés où s'enchevêtrent mille et uns objets, souvent offerts par les artistes eux-mêmes à cet amoureux de la discipline.

Aux côtés du prince Rainier III, le Dr Frère a contribué à la naissance du Festival de Monte-Carlo. Qu'il défend sans relâche : «A Monaco il y a les plus grands numéros du monde mais il y a une volonté de la princesse Stéphanie de respecter le cirque traditionnel. Les animaux qui se produisent au cirque sont heureux, nous en sommes convaincus. Les Casselly par exemple viennent cette année avec leur fils René, 13 ans, qui va sauter à la bascule avec un éléphant. Sans une connivence avec l'animal, c'est un numéro impossible. L'éléphant tape la force qu'il faut sur la bascule pour que le jeune artiste fasse le triple saut périlleux. Les éléphants ont vu grandir René, le connaissent depuis l'enfance. Il y a un lien qui permet de faire l'exceptionnel ».

«On n'est jamais sûr de celui qui fera un triomphe »

Le Dr Frère mise beaucoup cette année aussi sur le jeune équilibriste chinois Cai Yong, qui avait reçu un prix à Première Rampe il y a quelques années. Autre coup de cœur, le duo français Roller Pilat, acrobates sur patins à roulettes. « Quelque fois sur la piste, il se passe quelque chose d'extraordinaire et ces patineurs français vont étonner », promet-il. Ce numéro, il l'a découvert avec la princesse Stéphanie. Et il ne tarit pas d'éloge sur « sa » présidente (lire également l'interview de la princesse Stéphanie dans notre édition d'hier). « Elle a « la vista ». Elle connaît ce qu'est la vie de cirque. Elle n'arrive pas le soir pour le spectacle. Elle est là de 9 h à 2 h du matin. C'est une passionnée qui a du cœur et sait réconforter les artistes. Elle vit le cirque à sa manière, comme un vrai directeur ».

Alors que le Festival démarrera jeudi, Alain Frère rappelle la mission de l'événement : « Faire plaisir au public, même si on n'est jamais sûr que celui dont on pense qu'il va faire un triomphe le fera ».

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