L'affaire avait mis en émoi tout le milieu associatif de la cause animale par la cruauté des faits.
La nuit du 6 mai, dans un quartier paisible du XVe arrondissement de Paris, un jeune de Monaco, âgé de 22 ans et étudiant dans une grande école privée de commerce internationale, avait battu à mort son chiot, un Beagle d'à peine huit mois récemment acquis sur la plateforme Leboncoin.
Témoin du supplice infligé à l'animal, le voisinage avait alerté la police qui avait interpellé le jeune homme, avant de le placer 48 heures en garde à vue. Celui-ci avait justifié son acte de la sorte : l'animal "l'aurait énervé, car il avait mâchouillé la batterie de sa cigarette électronique ". Agonisant, l'animal n'avait pas survécu à ses blessures.
Ces faits de cruauté ont été jugés ce mardi à Paris. L'association Stéphane Lamart, à l'origine de la médiatisation de l'affaire, la Société nationale pour la défense des animaux mais aussi la SPA et Abri de Monaco étaient présentes à l'audience et représentées par leur avocat, Me Patrice Grillon.
Verdict en septembre
Hospitalisé à Monaco dans le service psychiatrie du Centre hospitalier Princesse Grace, le prévenu était, de fait, absent. Son avocat a formulé deux demandes : le renvoi du procès et la désignation d'un expert psychiatrique. Toutes deux refusées par le tribunal.
La procureure de la République de Paris a requis deux ans de prison avec sursis probatoire d'une durée de deux ans avec obligations de soins, d'indemniser les parties civiles et d'établir sa résidence dans un lieu déterminé sur un territoire national.
La magistrate a aussi requis l'interdiction définitive de détenir un animal, ainsi que la diffusion par voie de presse du jugement aux frais du condamné.
Le tribunal rendra son jugement le 21 septembre prochain.
Depuis les faits, l'étudiant a fait l'objet d'une exclusion temporaire de son école de commerce.
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