La fin de la semaine dernière a été pour le moins mouvementée dans le quartier de Fontvieille. La faute à une mystérieuse fuite de gaz qui a incommodé de nombreux salariés de l'immeuble Les Industries. Une cinquantaine d'admissions a été au total enregistrée au Centre hospitalier Princesse-Grace (CHPG).
Hier midi, le conseiller de gouvernement pour l'Intérieur Paul Masseron accompagné de son homologue aux Affaires sociales et à la Santé Stéphane Valeri a donné une conférence de presse afin d'expliquer au public ce qu'il s'était passé et surtout de rassurer. Il est revenu sur les faits. « Vendredi, vers 10 heures, un phénomène irritant a été détecté dans l'immeuble Les Industries à Fontvieille. Les sapeurs pompiers de Monaco sont intervenus et ont transporté des personnes aux urgences du CHPG. Le plan blanc a été mis en place. Ils ont de nouveau été appelés dans l'après-midi. Hier (lire samedi, Ndlr), une dizaine d'individus ont ressenti les mêmes effets, (céphalées, nausées, picotements). »
Spectromètre de masse
Les pompiers étaient intervenus avec leur matériel habituel ainsi qu'avec l'unité d'intervention des risques chimiques. « Malgré les différentes détections, aucune trace de produit n'a pu être mise en évidence», a précisé le commandant Tony Varo, chef de corps des pompiers de Monaco.
Il a donc été décidé de faire appel à des moyens plus précis. C'est ainsi que dans la nuit de samedi, de 21 heures à 3 heures du matin, l'équipe du régiment d'instruction et d'intervention de la Sécurité Civile n°7 de Brignoles a procédé à des analyses avec un spectromètre de masse. Aucune trace de produit nocif n'a été identifiée.
Paul Masseron explique ce qu'il a pu se passer.« L'hypothèse retenue est qu'à l'occasion d'un curage d'égout vendredi vers 9 heures dans un bâtiment voisin des gaz se seraient dégagés. C'est ce qui a pu incommoder les personnes(53 admissions au CHPG au total alors que 800 personnes travaillent à cet endroit, Ndlr).Les analyses réalisées samedi dans la nuit montrent qu'il n'y a plus rien. »
Les gaz à l'origine de cet incident se sont donc évaporés avant d'être identifiés. Ce matin, le docteur Jean Lorenzi, médecin inspecteur auprès de la Direction des affaires sanitaires et sociales, devait rencontrer les salariés concernés afin de les rassurer.
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