Albert II : « Notre pays participe à la prospérité de la région »

Alors que la Principauté célébre aujourd'hui sa fête nationale. Le Prince Albert a répondu aux questions de notre rédaction. 

Propos recueillis par la rédaction de Monaco-Matin Publié le 19/11/2011 à 07:02, mis à jour le 01/01/2011 à 16:33
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Ferme, le souverain défend point par point les choix de son gouvernement. (Photo Franz Chavaroche)

Alors que la Principauté célébre aujourd'hui sa fête nationale. Le Prince Albert a répondu aux questions de notre rédaction.

Quelle image, une seule, retenez-vous de votre mariage ?

« Permettez-moi de retenir, non pas une image, mais le souvenir de la clameur montée de la Place du Palais en écho à l'échange de nos consentements lors de notre mariage civil en la Salle du Trône.

La princesse et moi avons été profondément émus par l'expression spontanée et joyeuse du bonheur des Monégasques à cet instant. Il manifestait la communion profonde entre le peuple monégasque et ses Princes. Je garde aussi en mémoire les sourires et les félicitations chaleureuses, parfois affectueuses, que nous avons reçus des Monégasques et résidents.

Votre agenda de Chef d'État vous permet-il de ménager des plages d'intimité et de détente avec la Princesse Charlène ?

Les moments de détente sont rares, mais ils existent, fort heureusement.

Les Monégasques espèrent pour votre couple et pour la Principauté un héritier. Faut-il attendre une heureuse nouvelle dans les prochains mois ?

Vous en serez les premiers informés.

On vous a vu, aux côtés de votre épouse, rendre visite aux enfants, dans les écoles et crèches monégasques, vendredi dernier. Comment la Princesse Charlène souhaite-t-elle s'impliquer dans la vie de la Principauté dans les années à venir ?

La princesse Charlène s'implique dans la vie de la Principauté avec sa personnalité, son style, sa sensibilité et son cœur. Elle apprécie profondément les rencontres vraies, en toute simplicité : les Monégasques peuvent ainsi découvrir la richesse de ses qualités.

La Principauté est-elle suffisamment « armée » pour résister aux coups de boutoir de la crise économique internationale ?

La Principauté n'est pas épargnée par les difficultés auxquelles sont confrontés la plupart des États compte tenu du contexte économique et financier international actuel.

Il convient, en effet, d'être vigilant car le risque existe d'un ralentissement de la croissance économique dans de nombreuses zones du monde, avec les possibles répercussions que cela comporterait pour notre économie.

Monaco se trouve cependant dans une situation que de nombreux pays nous envient car nous disposons des fondamentaux budgétaires indispensables pour résister aux crises de ces dernières années. L'absence d'endettement et notre Fonds de réserve constitutionnel garantissent la stabilité de notre modèle économique et social.

C'est la raison pour laquelle j'ai fixé au ministre d'État plusieurs objectifs, notamment une plus grande maîtrise des dépenses et un retour rapide à l'équilibre budgétaire, dans la perspective ultérieure d'un excédent.

Je souhaite que la maîtrise des dépenses s'accompagne d'un maintien du niveau de nos investissements et des interventions publiques pour soutenir l'activité d'une économie très diversifiée dans des secteurs tels que le tourisme, la finance, le commerce, l'immobilier et l'industrie. J'ai également demandé au Gouvernement d'intensifier les échanges avec les acteurs économiques de Monaco, afin d'apporter des solutions d'accompagnement et de relance en cas de difficultés. La modernisation de certains dispositifs législatifs se poursuivra dans la concertation. Nous disposons des atouts pour rassurer les entités installées à Monaco et les investisseurs qui recherchent de nouvelles opportunités dans un environnement stable et performant.

Je tiens à souligner que les résidents étrangers, qui contribuent à la prospérité économique de Monaco, constituent également une richesse humaine à laquelle nous sommes très attachés.

En marge du G20 de Cannes, pour Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle française, « Monaco, c'est 35 000 habitants et 340 000 comptes bancaires ». Que pouvez-vous lui répondre ?

Les organisations spécialisées sur ces questions estiment elles-mêmes que la Principauté de Monaco répond aux standards internationaux émis en matière de lutte contre le blanchiment de fonds et la transparence financière. Il n'y a sur ce point aucune équivoque.

Notre pays est de plus un bassin d'emploi considérable qui participe à la prospérité de l'ensemble de notre région. L'offre de soins, l'éducation, la programmation culturelle sont également accessibles, dans la mesure de nos propres capacités, à l'ensemble des communes qui nous sont proches. Ces réalités objectives ne peuvent être contestées par quiconque, sauf à ignorer délibérément la réalité et méconnaître la situation locale.

Qu'attendez-vous de la nouvelle équipe dirigeante de la Société des Bains de Mer ?

J'attends de la nouvelle équipe dirigeante de la Société des Bains de Mer la mise en œuvre de la discipline alliée à une authentique gestion des ressources humaines.

S'agissant des jeux, ils connaissent des mutations qui appellent une réflexion profonde en vue de procéder aux adaptations nécessaires.

Quant à ses établissements hôteliers, fleuron de notre tourisme, ils doivent toujours demeurer à la hauteur du renom acquis. »

Quelles sont pour vous les solutions envisageables pour réformer le système monégasque de retraites ?

À Monaco comme ailleurs, le régime des retraites est un sujet important, qui touche au plus près les salariés. Il est normal que chacun s'en préoccupe. Il y a lieu de réfléchir aux moyens d'assurer la pérennité de nos régimes de pension. C'est un engagement que nous devons à celles et ceux qui ont, par leur travail, contribué à la croissance de la Principauté. Il en va de la solidarité entre les générations.

J'ai demandé à mon Gouvernement d'accompagner le dialogue social entre les partenaires concernés, afin que ce sujet d'importance, mais il n'est pas le seul, fasse l'objet d'une réflexion conjointe permettant de dégager des orientations sur lesquelles il est souhaitable que tous s'accordent.

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