Un tapis en rouge, des mariés en blanc. Les deux couleurs de la Principauté réunies pour un week-end que les Monégasques ne sont pas près d’oublier. Leur prince s’est (enfin) marié…
C'était le premier week-end de juillet. Le moment que tous les Monégasques attendaient s'est déroulé dans ce que l'on pourrait appeler un faste luxueux… mais en toute simplicité. Albert et Charlène se sont mariés. C'est le 1er juillet que Charlène est devenue princesse de Monaco. Ce vendredi, l'union civile s'est déroulée dans la salle du trône du palais. C'était le début de deux jours de festivités que la Principauté n'est pas près d'oublier.
Après avoir dit « oui » devant le président du Conseil d'État, le couple princier sort sur le balcon du palais. Quatre mille Monégasques en liesse sont là. Charlène leur lance un baiser… dès lors, elle a gagné leur cœur. Les Monégasques attendaient une princesse depuis trop longtemps, la joie est immense. Sans doute incompréhensible pour beaucoup, tant il est vrai qu'il faut être de nationalité monégasque pour comprendre ce bonheur.
Un bonheur simple, somme toute. Car on verra le prince très détendu tout au long de cet inoubliable week-end. C'est vrai qu'il est chez lui, avec ses sujets. Qu'il connaît bien. À qui il a offert deux journées féeriques. C'était Noël avant le 15 août !
Ainsi, ce vendredi soir 1er juillet, sur le port de Monaco, Jean Michel Jarre donne un concert atomique. Magique. La Principauté est noire de monde, certes, mais, dans le monde, ils sont 2,5 milliards de téléspectateurs ou d'internautes à suivre ce concert. Le lendemain, bien que Mlle Wittstock ait déjà changé d'identité et s'appelle désormais Charlène de Monaco, c'est le grand jour. Le jour solennel. Surtout pour la Principauté, où le catholicisme est religion d'État.
Albert et Charlène doivent se dire « oui » devant Dieu. C'est chose faite à 17 h 31. Mgr Barsi bénit les deux alliances en or platine blanc de 18 carats de la maison Cartier. L'échange des anneaux scelle une nouvelle page de l'histoire monégasque, là, dans la cour du palais transformée en cathédrale géante, remplie de chefs d'État, dont Nicolas Sarkozy, et de têtes couronnées.
Des larmes princières
On retiendra, au cours de cette messe somptueuse, le bonheur d'Albert. Encore une fois, un bonheur tout simple. Le prince avance vers l'autel et distribue clins d'œil, poignées de main, sourires… On le sent heureux. Charlène est plus compassée. Il faut dire que ce n'est pas facile pour elle. Elle entre dans un nouveau monde, devant des millions de téléspectateurs. Mais, petit à petit, elle se détend grâce à la tendresse que lui manifeste Albert, même en pleine messe.
Et, tout à coup, quand elle va déposer son bouquet de mariée dans la chapelle Sainte-Dévote, toute la pression que la princesse a accumulée sort… de ses jolis yeux. Elle pleure. Et alors ? Une princesse ne pourrait-elle pas pleurer ? Ces sanglots, autant que l'ensemble de ce mariage, ont bien sûr été critiqués, mais n'oublions pas que cette union, comme, un peu plus tôt dans l'année, celle, en Angleterre, de William et Kate, font rêver. Et, en ce moment, on a bien besoin de rêve…
Les Monégasques, eux, ont eu droit à un dernier rêve : un feu d'artifice. Terrible. Magnifique. Un spectacle pyrotechnique tiré à minuit dans la baie de la petite Principauté connue dans le monde entier. Un spectacle également vu par les milliers d'invités d'Albert et de Charlène, qui ont partagé un repas concocté par Alain Ducasse et servi à l'Opéra Garnier et sur les terrasses du casino.
Il est impossible de citer ici toutes les personnalités qui ont assisté à ce mariage. Il y avait, évidemment, Caroline et Stéphanie, les sœurs du prince, et leurs enfants ; la famille de Charlène et des centaines de têtes couronnées ou d'héritiers, de chefs d'État ou leurs représentants. Bref, le gotha, le vrai.
Mais, disons-le encore, tout cela dans une simplicité qui, finalement, faisait plaisir à voir, loin des cérémonies raides et calibrées au pied à coulisse auxquelles nous avons déjà pu assister moult fois à la télévision.
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