Il n'y a pas de fumée sans feu. Surtout quand on transporte deux fumigènes à quelques minutes de la rencontre Monaco-Valence. À ce stade, l'infraction est caractérisée. C'est la raison pour laquelle Thibaut a comparu devant le tribunal correctionnel pour s'expliquer. Le soir du mardi 25 août 2015, ce jeune résident de la Principauté veut « mettre de l'ambiance au Louis-II ».
À 19 ans, le prévenu n'ignore pas vraiment que ces pièces d'artifice, destinées habituellement à dissimuler ou signaler une position, sont interdites dans les enceintes sportives pour des raisons de sécurité.
Mais si ça passe… Impossible : les policiers sont encore plus enclins, ces jours de match à risques, à dépister les éventuels détenteurs d'objets du genre. D'ailleurs, dans une rue de Fontvieille, le jeune homme est vite repéré et contrôlé. Évidemment, les agents lui confisquent l'ensemble du matériel transporté.
« Ces armes de catégorie C sont interdites, lui lance le président Florestan Bellinzona. Comment avez-vous eu ces fumigènes ? »
« C'est un supporter de Nice qui me les a apportés. Mon objectif était plutôt festif. C'était un grand match ! Je n'ai pas pensé au côté répressif… »
Le procureur Michaël Bonnet parle alors « d'un arsenal régulièrement introduit et utilisé par des groupes de supporters ultras dans les stades de football. L'utilisation des fumigènes entraîne des sanctions car cela provoque des risques de brûlures importants. Je veux bien avoir une certaine compréhension, mais cela ne doit plus se reproduire. ».
Pour le représentant du parquet, la sanction, à hauteur de 500 € d'amende, peut être assortie du sursis.
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public. Le prévenu n'a aucune raison de fulminer. La mesure est clémente. Et puis, il ne sera plus tenté de recommencer : si Monaco avait gagné sur le score de 2-1, l'ASM disait aussi adieu à la Ligue des Champions…
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