Effeuiller son chéquier sans se soucier un seul instant d'avoir au moins en contrepartie l'équivalent en argent crédité sur son compte bancaire… C'est le geste fou d'une Slave trentenaire, des plus indélicates. Elle dépensait sans compter dans les boutiques de luxe de la Principauté… Avant de fuir récemment vers d'autres contrées assez lointaines pour éviter d'être inquiétée par la Justice monégasque… Quelle erreur d'appréciation !
Ce qui est troublant dans ce genre de dossier, c'est d'arriver à ses fins par la mise en confiance et la sincérité ressentie par les vendeurs. Car la jeune femme a pu émettre facilement des paiements fictifs qui ont porté sur des sommes importantes pour s'offrir une vie aisée.
En fait, sa citation devant le tribunal correctionnel est la conséquence du dépôt de plainte d'un commerçant pour défaut de règlement de quelque 370€.
Après avoir évoqué des dépenses qui ne correspondaient pas aux revenus de la prévenue, absente à la barre, le président Jérôme Fougeras Lavergnolle a rappelé que cette même personne "avait été interpellée le 24 mars 2015. Elle s'était engagée, à l'époque, à rembourser le commerçant. Mais à ce jour, la situation demeure inchangée. Déjà, en 2014, Madame avait fait usage d'un chèque sans provision à la boutique Dior, pour un montant de 3.600€. Elle s'était acquittée, par la suite, de sa dépense."
Cette forme de spirale infernale de la tentation-consommation de produits de luxe est également abordée par le procureur Alexia Brianti.
Et d'ajouter: "Si Madame a quitté le territoire monégasque, elle a laissé des dettes jusqu'au non-paiement de cotisations sociales. Elle a voulu mener grand train à Monaco, alors qu'elle n'en avait pas les moyens. Vous entrerez en voie de condamnation avec une amende de 700€."
Le tribunal offrira quelques euros de clémence par rapport aux réquisitions du ministère public: 500€ par défaut. La morale de cette affaire? Enseigner aux humains à modérer leurs passions…
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