Les automobilistes n'auront pas été gâtés cette semaine. Après le gigantesque bouchon qui s'est formé mardi soir sur l'A8 après qu'un camion a pris feu, c'était au tour du tunnel de l'A500, reliant Monaco à l'autoroute, qui a dû fermer durant plus de deux heures. Un mal pour un bien puisqu'il s'agissait en réalité d'un exercice.
Dans le cadre de son contrat d'exploitant, Vinci autoroute est dans l'obligation d'organiser une fois par an une simulation grandeur nature dans ce tunnel de plus de 300 mètres. La fameuse circulaire Mont-Blanc. Une mise en situation des plus réalistes qui se fait avec les pompiers du Sdis groupement Sud, les gendarmes et les services d'Escota. Objectif : tester l'efficacité des procédures et les équipements d'évacuation, ainsi que la réactivité des secours et leur coordination. Le tout sur un site sensible de par sa longueur (1 590 mètres) et sa configuration monotube (dans les deux sens).
Fausses victimes mais vraie fumée
Le scénario choisi cette année mettait en scène un accident impliquant sept véhicules, dont un en feu. Huit personnes à évacuer dont trois à mobilité réduite. Une fois les fausses victimes (1) en place, les réjouissances ont démarré avec l'appel à la borne SOS de l'une des personnes impliquées.
Il est 13 h 34 et à partir de là, tout est chronométré. De la fermeture de la barrière du tunnel par Escota à la sécurisation de la circulation par l'escadron des gendarmes d'autoroute, puis de l'arrivée des secours jusqu'à la mise en sécurité des victimes dans les abris et leur évacuation.
Tout sera ensuite décortiqué par des observateurs déjà sur place. Seule leur présence permet d'ailleurs de comprendre que l'on assiste à un scénario cousu de fil blanc. Car même si ce sont les fumigènes qui remplacent les fumées de l'incendie, le tunnel est vite obstrué par un gros nuage noir. Un réalisme nécessaire à la réussite des opérations, qui auront tout de même fait quelques automobilistes malheureux, obligés de prendre la déviation mise en place vers La Turbie, la circulation ayant été rapidement fermée dans les deux sens.
Quatre casernes du Sdis 06 ont été mobilisées (La Turbie, Saint-Jean-Cap-Ferrat, Fodéré et Bon Voyage) sur cet exercice. En tout, 45 hommes ont œuvré à cette opération dirigée par le commandant Genovese et le commandant Caille.
Une réussite selon le commandant Clares qui a débriefé les équipes « à chaud ».
L'exercice a donc prouvé que les procédures fonctionnaient bien. De l'arrivée des secours à la désincarcération, jusqu'à l'enlèvement des véhicules, le tout aura pris moins de deux heures.
Les accès ont été rouverts à la circulation à 15 h 20.
commentaires