L’AVIP, un phare dans la nuit
C’est un sanctuaire. Un lieu de confidences et de confiance. Sans jugement.
Durant le confinement, comme chaque jour depuis sa création en 2014, l’Association d’Aide aux Victimes d’Infractions Pénales (AVIP) a été le phare des âmes en détresse, des corps meurtris.
De victimes qui ne sont pas faibles, encore moins coupables.
Sept signalements de violences ont été recensés par l’association en ces temps de crise sanitaire. "Trois cas de violences récurrentes et quatre femmes qui avaient besoin d’aide alors que le confinement créait une atmosphère anxiogène dans leur foyer. Des personnes qui avaient besoin d’écoute, de décompresser avant que la situation ne se dégonfle d’elle-même", dévoile la directrice générale de l’AVIP, Valérie Campora-Lucas.
"Il y a eu de grosses tensions psychologiques, je crains pour les enfants"
Parmi ces victimes, deux ont été aiguillées vers l’AVIP par le CHPG (après avoir subi des blessures physiques), deux par la Sûreté publique (sans dépôt de plainte), enfin trois se sont présentées d’elles-mêmes. "Nous avons reçu beaucoup de mails", confie Valérie Campora, qui révèle que "le plus inquiétant était de trouver des hôtels en urgence à Monaco alors qu’ils étaient fermés".
Avec le soutien de la DASO, une victime a ainsi pu trouver refuge au Fairmont. Sur le pont 7j./7, Valérie Campora craint une deuxième vague. "Il y a eu une recrudescence à la sortie du confinement, beaucoup de gens qui ont parlé, et je crains pour les enfants. Il y a eu de grosses tensions psychologiques et il faudra surveiller comment ils s’en remettent, notamment à la rentrée scolaire."
Céline Cottalorda, elle, insiste sur la nécessité de donner "d’autres possibilités" aux victimes.
L’Ordre des pharmaciens a ainsi donné son accord pour rester dans le “cercle des confidents” des victimes de violences conjugales. "Quand la personne est prête à se confier à un instant T, il ne faut pas la perdre, résume la directrice de la DASO, Véronique Segui-Charlot. Si elle se sent prête chez le pharmacien, qui lui est familier, il peut y avoir un premier contact".
AVIP. 0800.91.90.10 (n° vert) ou +377.93.25.00.07.
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