Les interdits à connaître en tant que touriste à Monaco

Ne pas offenser la famille princière, ne pas faire voler un drone de loisir, ne pas se balader avec 10 000 euros en espèces... Voici, pour les touristes (et résidents), les règles en vigueur à respecter.

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Thibaut Parat Publié le 28/07/2022 à 07:51, mis à jour le 28/07/2022 à 07:24
En traversant la route hors des passages cloutés, les piétons s’exposent à 45 euros d’amende. Photo Cyril Dodergny

Voyager dans un pays étranger, y séjourner et le visiter, c’est se soumettre à des lois et une réglementation différentes de la nation d’origine. En Principauté, État souverain bien qu’enclavé dans la France, les règles de bienséance diffèrent du pays voisin. Voici un guide, pour les touristes, des interdits à ne pas transgresser. "Ces mesures de civisme sont les mêmes que nous imposons à la population résidente, précise Richard Marangoni, contrôleur général en charge de la direction de la Sûreté publique. La différence, c’est que les touristes n’en ont pas forcément toujours la connaissance." La prévention prend alors le pas sur la répression immédiate.

Risque de prison en cas d’offense à la famille princière

Sur cette question, le Code pénal monégasque ne transige pas. Offenser publiquement le Prince, ou les membres de sa famille, expose l’auteur à des amendes, bien sûr, mais surtout à de la prison ferme. Jusqu’à cinq années si la personne du souverain est visée.

En 2015, le Comité des droits de l’Homme des Nations Unies avait jugé la sentence de ce délit d’offense trop sévère, reconnaissant toutefois que, dans les faits et de manière générale, "les peines prononcées se limitent à des peines d’amende".

Les drones de loisirs sont interdits

En Principauté, territoire restreint à forte densité de population, seuls les drones à usage professionnel bénéficient d’autorisations de survoler le pays, a contrario de ceux de loisirs, clairement pas les bienvenues dans le ciel monégasque.

En effectuant des prises de vues aériennes sans feu vert de la Direction de l’aviation civile, le pilote s’expose à une peine de 6 jours à 1 mois d’emprisonnement et/ou 9000e d’amende. Presque pas un jour ne passe sans que cette autorité de contrôle ne détecte des engins volants non autorisés à évoluer dans les airs, souvent à cause d’une méconnaissance des règles en vigueur.

Enfin, sauf dérogations exceptionnelles, il demeure strictement interdit de survoler le Palais princier et sa place, et de s’approcher à moins de 150 mètres de l’héliport situé à Fontvieille. Sanction encourue: 200 euros d’amende.

Pas plus de 10.000 e sur soi sans feu vert

Pour lutter contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la corruption, l’arsenal législatif prévoit, notamment, que toute personne entrant ou sortant de la Principauté, en possession de 10.000 euros en espèces ou instruments au porteur (1), doit le déclarer à la Sûreté publique. Ne pas respecter cette règle, c’est risquer de se faire saisir, voire confisquer, la somme détenue. Sans parler d’une amende "d’un montant maximum égal à la moitié de la somme détenue".

Traverser hors des clous? 45e d’amende

Quiconque découvre la Principauté pour la première fois sera frappé du civisme observé par les automobilistes quand il s’agit de laisser les piétons franchir le passage clouté. Une règle de vivre-ensemble pas toujours respecté de l’autre côté des frontières monégasques. Parfois, en revanche, les marcheurs s’égarent en traversant hors des cheminements pédestres qui leur sont dévolus. Comme, par exemple, au niveau du rond-point Sainte Dévote (notre photo). En dérogeant à cette règle, ceux-ci s’exposent à 45 euros d’amende maximum.

Pas une terre d’accueil pour les caravanes et camping-cars

À l’instar du littoral azuréen, faute de place et d’infrastructures adéquates, la Principauté n’est clairement pas une terre d’accueil pour les caravanes et camping-cars. Ces premières ne sont pas autorisées à circuler sur le territoire (45e d’amende maximum). Les seconds, eux, peuvent traverser la Principauté mais n’ont pas le feu vert pour stationner en surface (45e d’amende maximum).

 

Il est interdit de fumer sur les plages de la Principauté, hormis dans les zones dédiées ou aux terrasses des bars et restaurants. Photo Cyril Dodergny.

Contrôle d’identité

Toute personne présente en Principauté peut faire l’objet d’un contrôle d’identité. Le refus de s’y prêter est réprimé par un mois d’emprisonnement et 9.000 e d’amende maximum.

Mode de déplacement

Les personnes de moins de 18 ans ont pour obligation de porter un casque au volant d’un cycle, au risque de se voir infliger une amende de 300e maximum.

Les moins de 12 ans ne sont pas autorisés à conduire un engin, comme une trottinette électrique (45e d’amende). Les autres, ayant l’âge de piloter ce moyen de locomotion très utilisé, doivent impérativement porter un casque.

Cigarette sur les plages

Il est interdit de fumer sur les plages de la Principauté, hormis dans les zones dédiées ou aux terrasses des bars et restaurants. Sanction encourue: 200 euros maximum.

Les chiens doivent être tenus en laisse par leurs maîtres. Photo Cyril Dodergny.

Sur la voie publique, dans les lieux ouverts au public et dans les parties communes des immeubles collectifs, la loi monégasque impose aux propriétaires de chiens de les tenir en laisse, sous étroite surveillance.

En ne se pliant pas à cette réglementation, ceux-ci peuvent être sanctionnés de 75 euros d’amende. Quant aux chiens dits "dangereux", ceux-ci doivent être impérativement muselés (200 euros d’amende si ce n’est pas le cas). Enfin, les déjections canines non ramassées sur la voie publique sont punies de 600 euros d’amende. Dissuasif.

Il est interdit de se promener torse nu à Monaco. Photo Cyril Dodergny.

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