Sa longue silhouette est venue s'amarrer du côté de la digue Rainier-III, samedi. Quatre mâts, de longs cordages, une coque sombre frappée d'inscriptions en cyrillique et un drapeau russe qui flotte dans l'air.
Le Sedov, un navire école de l'Université technique d'État de Mourmansk, en Russie, fait escale à Monaco jusqu'à aujourd'hui. Un bâtiment plutôt unique. À 94 ans, il vogue toujours.
"C'est l'un des plus vieux bateaux qui navigue encore", lance Marina Kozhukhova, la responsable de la communication, sur le pont du Sedov. Qualifié de "plus grand voilier en service au monde".
"La plus dure des formations"
Sur le Sedov, une centaine de futurs marins de commerce sont formés à la navigation ou aux communications radio. D'autres deviendront ingénieurs ou électriciens.
"En gros, on leur enseigne les bases de la navigation", explique encore Marina Kozhukhova. Et apprendre sur un bateau qui a été construit en 1921, "c'est la plus dure des formations".
Quand les apprentis marins partent naviguer sur des bâtiments modernes, "c'est plus facile", poursuit-elle. Plus l'entraînement est ardu, plus la pratique est simple.
Gerbert, 20 ans, fait partie de ceux qui suivent cet enseignement. Ce futur officier a démarré il y a cinq mois. Il apprend un métier et réalise un de ses rêves : visiter la Principauté.
Et Gerbert voudrait bien revenir. "J'aimerais être capitaine sur un yacht", glisse-t-il en regardant les beaux navires amarrés à quelques dizaines de mètres du Sedov.
Mais avant, le jeune homme et les autres marins poursuivent leur formation. Elle comprend des voyages, comme celui qui conduit à faire escale à Monaco. Après avoir largué les amarres en mars, le Sedov a navigué du côté de la Pologne, de l'Allemagne, de la Norvège…
Avant de filer, aujourd'hui, à nouveau en direction de l'Allemagne.
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