Près de 40.000 abonnés sur Facebook. Sur le compte Carnet de berger, Joseph Boussion raconte et illustre son quotidien: des paysages de carte postale, des posts explicatifs, ses coups de gueule et ses aventures. Le berger garde un troupeau de 1.100 brebis à Gialorgues, dans la commune de Saint-Dalmas-le-Selvage depuis le 12 juin. "Je suis venu en Haute-Tinée pour la culture pastorale locale et pour travailler avec des chiens de protection. C’est une super montagne", s’enthousiasme-t-il.
Deux tentatives d’attaque
Basque d’origine, il a neuf chiens, des kangals, sous sa responsabilité. Berger depuis 2017, il n’en avait jamais eu autant. "Dans le Mercantour, on est en zone de prédation. Des meutes de loups sont présentes en permanence. L’an dernier, 3.000 brebis ont été tuées", relate-t-il. Le troupeau a subi deux tentatives d’attaque. Joseph Boussion reste serein car il sait qu’il peut compter sur les chiens: "Ce sont beaucoup plus que des collègues. Ce sont des sirènes, des forces de l’ordre, des pompiers."
Une transhumance personnelle
"Quand j’ai parlé de ces chiens sur mon compte, j’ai eu un pic d’abonnés", se souvient Joseph. Des publications qu’il met en ligne dès qu’il a du réseau. "Ce compte, je trouve que ça fait partie de mon métier, reconnaît l’ancien communicant. Ça me permet aussi d’avoir une transparence avec mes employeurs." À travers cette page, il échange avec des bergers du Var et de Saint-Étienne-de-Tinée. "Avant, c’était lors des foires que l’on communiquait, maintenant, une communauté de bergers s’est créée sur les réseaux sociaux", constate-t-il.
Sur la toile comme sur le terrain, Joseph Boussion rencontre des personnes de tous les horizons. Son statut de berger itinérant lui permet de travailler sur de différentes montagnes. Gialorgues est sa septième: "C’est une sorte de transhumance personnelle." En août, il rejoindra l’Issias, toujours dans la Haute-Tinée.
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