"Je verrai toujours vos visages": la justice restaurative face à la caméra de Jeanne Herry

La réalisatrice Jeanne Herry a découvert la justice restaurative alors qu'elle cherchait le thème de son prochain film. En étudiant ces rencontres entre victimes et auteurs de faits similaires, elle en a vu "l'intensité des émotions" et "des enjeux relevés". Alors que la première mesure s'est récemment terminée dans le Var, "Je verrai toujours vos visage" met en lumière le dispositif. Il sort en salle ce mercredi 29 mars.

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Virginie Rabisse Publié le 27/03/2023 à 11:02, mis à jour le 26/03/2023 à 16:42
Je verrai toujours vos visages. Affiche du film

Sous la direction de Jeanne Herry (Pupille, Elle l’adore), c’est toute une chorale d’acteurs qui s’est plongée dans le monde de la justice restaurative.

Adèle Exarchopoulos, Gilles Lellouche, Leïla Bekhti, Jean-Pierre Darroussin, Élodie Bouchez ou encore Miou-Miou. Tous sont à l’affiche de Je verrai toujours vos visages.

"Ils ont accepté facilement", assure la réalisatrice. Intéressés par le scénario et les personnages qu’elle leur proposait, par "la partition" qu’elle leur offrait de jouer, mais aussi par le thème de la justice restaurative.

"Certains m’ont demandé si je l’avais inventé ou si ça existait vraiment", raconte la cinéaste, précisant qu’elle et ses comédiens se sont "tous accordés très rapidement sur le fait que c’était un endroit pas très connu du réel qui mérite vraiment de l’être".

Elle-même ne connaissait pas la justice restaurative avant de la découvrir au gré de ses recherches pour un nouveau projet.

"Intensité et enjeux relevés"

Elodie Bouchez et Jeanne Herry était dans le Var début mars pour une avant-première de Je verrai toujours vos visages, en présence de participants à la première mesure de justice restaurative varoise. Photo Frank Muller.

"J’y ai vu l’opportunité de faire un bon film, c’était ça ma quête à ce moment-là: intensité des situations et enjeux relevés sont propices à faire du cinéma."

Jeanne Herry entame alors des recherches plus avancées. "Il a quand même fallu que j’aille me renseigner au plus proche pour savoir comment et pourquoi ça marchait."

Elle découvre ainsi une mesure qui "vient pallier ce que la justice pénale, qui n’est pas là pour s’occuper des êtres, ne peut pas faire". Elle analyse: "La justice restaurative, elle, vient s’occuper d’autre chose: de la responsabilisation, côté auteur ; de réparation intime et psychique, côté victime."

La réalisatrice a notamment participé à plusieurs formations d’animatrice en justice restaurative en France et au Québec. Elle n’a en revanche pas pu assister aux échanges d’un groupe de parole, confidentiels.

"Mais ça ne m’a pas manqué: une fois que j’ai compris le dispositif, que j’ai recueilli des témoignages, j’ai compris les mécanismes." C’est alors qu’"on peut tirer des choses du réel et libérer son imagination".

"C’est très fort à jouer, à filmer et si on se débrouille bien, ça peut faire un film intense et intéressant."

À découvrir au cinéma à partir de ce mercredi 29 mars.

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