Des antivols sur la viande et le poisson dans les supermarchés pour lutter contre les vols à l’étalage dans les Alpes-Maritimes

Les vols à l’étalage, notamment de produits frais, sont en hausse depuis plusieurs mois, conséquence de l’inflation. La grande distribution s’équipe pour piéger des articles parfois à petits prix

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Mathilde Tranoy Publié le 01/04/2023 à 08:40, mis à jour le 01/04/2023 à 11:03
Une des catégorie la plus touchée par l’inflation reste celle des viandes, volailles, abats et charcuteries surgelées avec des prix en hausse de 30% sur un an au 31 janvier 2023. (Photo Frantz Bouton)

Depuis six à huit mois, certaines enseignes de la grande distribution sont confrontées à une hausse des vols à l’étalage, notamment de produits frais, comme la viande ou le poisson, dont les prix se sont envolés. Plusieurs familles sont désormais dans l’impossibilité de s’offrir ces denrées, devenues des mets de luxe, conséquence de l’inflation.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les vols à l’étalage ont progressé de 14% en 2022 en France.

Le département plus impacté que la moyenne nationale

Dans le département des Alpes-Maritimes, en zone gendarmerie, les vols à l’étalage dans les commerces comprenant de l’alimentation ont progressé de 48% en 2022 par rapport à 2021. Depuis le début d’année, cette hausse se situe aux alentours de 33% par rapport à la même période l’an dernier, indique le groupement départemental de la gendarmerie nationale des Alpes-Maritimes.

En zone police, la hausse est plus modérée à 21,97% en 2022 par rapport à 2021. En revanche les vols sont en baisse de 48,13% sur les deux premiers mois de l’année 2023 comparés à la même période l’an dernier.

"On s’équipe"

"Les vols sont une réalité. Donc on n’a pas le choix, on s’équipe. On antivole la viande et le poisson frais emballé. C’est nouveau. On ne le faisait pas il y a deux ou trois ans" a indiqué Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto).

Leclerc assure que les chiffres de ce qu’on appelle dans la profession la "démarque inconnue" sont stables. A Auchan et Carrefour, "on refuse de communiquer sur les vols". Mais les directions de magasins azuréens confirment cette tendance.

Sur des saucisses à 2,50 euros

Face à ce phénomène, les enseignes s’équipent, en caméras de vidéosurveillance, en agents de sécurité mais aussi en antivols. De nouveaux modèles, quasiment indétectables, à prix abordables, et qui ne percent pas le produit, ont fait leur entrée sur le marché. Les fabricants notent une hausse de la demande de près de 30%.

Dans les rayons, cette nouvelle tendance à de quoi surprendre. Comme dans ce supermarché du centre-ville de Nice où des étiquettes adhésives RF (pour "radio-fréquence") équipées d’un fil contenu dans un circuit imprimé métallique, ont été collées sur des barquettes de saucisses ou de merguez à 2,50 euros.

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