En face du ministre d’État Pierre Dartout, de l’archevêque de Monaco Mgr Dominique-Marie David, de la présidente du Conseil national Brigitte Boccone-Pagès, de Jacques Pastor représentant le maire Goerges Marsan, de Mathieu Schuster, représentant l’ambassadeur de France Laurent Stefanini, et entourée des porte-drapeaux de la Fédération des Groupements Français de Monaco (FGFM), Danielle Merlino a prononcé un discours émouvant.
"L’actualité dramatique à l’Est du continent européen, nous convie à interroger un passé pas si lointain que nous ne cessons d’évoquer pour fustiger ses égarements et honorer comme il se doit ses victimes civiles et militaires, a expliqué à présidente honoraire de la FGFM. (...) Tout laisse à penser que l’Histoire, hélas, ressemble à un perpétuel naufrage."
"Soyons des passeurs de mémoire ! "
Et Danielle Merlino de rappeler "l’esprit éclairé du prince Albert Ier de Monaco, soucieux de l’avenir de l’humanité dans un environnement préservé, des relations pacifiées et le culte du savoir et de l’intelligence." Le Souverain, dont la Principauté vient de fêter le centenaire de sa mort, "condamna avec la plus grande vigueur la barbarie germanique exprimée en 1914 par le bombardement de la cathédrale de Reims, un geste brutal et sacrilège qui inaugurait clairement une volonté de destruction farouche. Le prince Albert Ier mit son château de Marchais, situé à proximité du front, à la disposition de la Croix-Rouge française, tout comme les hôtels de la Principauté pour accueillir blessés et convalescents."
À la Première Guerre et ses vingt millions de morts succède un second conflit mondial, plus destructeur encore, avec soixante-dix millions de victimes. Et "on assiste actuellement à des actes d’un cynisme inouï et on s’en prend à son voisin et son territoire ancestral, sa culture, au nom du plus fort à imposer son modèle de société, y compris par des parodies de démocratie (...) au mépris des règles élémentaires du droit international."
Et en demandant à son public de réfléchir sur l’histoire du XXe siècle et l’actualité, Danielle Merlino en appelle à "mesurer le péril anesthésiant de l’indifférence. Opposons-nous en toutes circonstances à la barbarie avec le souci majeur de laisser à nos enfants un espace de vie radieux. Soyons des passeurs de mémoire!"
Après le discours de Danielle Merlino, des gerbes ont été déposées et les hymnes monégasque et français ont été chantés.
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