PHOTOS. Le prince Albert et Natalie Portman inaugurent l'exposition du joaillier Chaumet au Grimaldi Forum

La maison parisienne, joaillier attitré de Napoléon Bonaparte lors de son règne, a inauguré, ce jeudi au Grimaldi Forum, son exposition phare retraçant l’évolution de ses créations au fil des siècles

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Thibaut Parat Publié le 12/07/2019 à 10:35, mis à jour le 12/07/2019 à 10:35
Natalie Portman, avec un collier Chaumet autour du cou, était présente au vernissage de l’exposition aux côtés du prince Albert II et d’autres célébrités, comme l’actrice Bérénice Bejo. Photo Sébastien Botella

Dans l’obscurité intimiste de l’espace Diaghilev, cadenassés derrière des vitrines et protégés par de nombreux agents de sécurité, ils scintillent de mille feux. Leurs courbes, leur magnificence attirent mécaniquement l’œil du visiteur.

Ces cinquante diadèmes sont les stars de cette exposition, orchestrée par la maison Chaumet au Grimaldi Forum. À côté de Dali, Une Histoire de la Peinture - l’autre exposition estivale - le joaillier parisien conte une autre histoire autour du thème Chaumet en Majesté. Celle d’une maison fondée en 1780 qui vient se fondre avec l’Histoire de France et, notamment, celle du premier Empire de Napoléon Ier.

Douze diadèmes en exclusivité

Au gré des cinq chapitres (*), on y découvre 250 objets issus de quinze musées et d’une quarantaine de prêteurs privés. Des dessins, des objets d’art, des tableaux, des sculptures, des maillechorts, des archives de la maison. Et, bien sûr, les prestigieux diadèmes, symbole de souveraineté devenu celui de la féminité rayonnante, dont douze n’avaient jamais été exposés. Tantôt portés au sommet de la tête, tantôt au-dessus des sourcils, selon les époques.

Le prince Albert-II admire l'un des nombreux diadèmes exposés Photo Sébastien Botella.

Le prince Albert II et les actrices Natalie Portman, Bérénice Bejo et d’autres célébrités, présents hier pour le vernissage, n’auront pas manqué quelques pièces maîtresses. Ici, une broche de la princesse Caroline offert par le regretté Karl Lagerfeld qui, avec la feuille de roseau, sublime la joaillerie naturaliste. Plus loin, une réplique de la parure de rubis et de diamants ayant appartenu à l’impératrice Marie-Louise. Ou encore, ce diadème vert de la princesse Henckel von Donnersmarck ou même ce diadème œillets de 1907.

"Ces parures royales ou aristocratiques retracent tout à la fois l’histoire plus que bicentenaire de Chaumet, l’évolution de la création artistique du diadème et le rôle symbolique de ces joyaux qui incarnent le pouvoir, l’amour et la fête", confie Stéphane Bern, le co-commissaire de l’exposition.

Alors que ce spécialiste médiatique des cours européennes s’est attaché à raconter historiquement et sociologiquement le bijou, son acolyte, Christophe Vachaudez, lui, a dépoussiéré les archives et endossé le costume d’enquêteur pour retrouver la trace de certains trésors cachés.

Napoléon Bonaparte et l’Hologramme

"Retracer l’histoire ou la provenance d’un bijou relève parfois d’une enquête digne des plus grands détectives, sourit-il. Fausses pistes, archives improbables et témoignages lacunaires induisent souvent en erreur. Un dénouement heureux récompense le travailleur acharné."

 

Illustration Photo Sébastien Botella.

Le visiteur n’aura pas manqué le portrait de Napoléon Bonaparte, le seul homme présent dans cette exposition. C’est en effet sous son règne que le diadème est revenu à la mode.

"Il voulait prouver, par la magnificence de la cour, son pouvoir. Toutes les dames de son entourage devaient ainsi porter des bijoux. Des décrets codifiaient même l’aspect vestimentaire, raconte Christophe Vachaudez. Il voulait tout simplement légitimer sa puissance en Europe."

Au fil de sa pérégrination, le curieux n’aura pas manqué non plus cet Hologramme projetant le diadème soleil créé, jadis, pour la princesse russe Youssoupoff, réputée plus riche que le tsar.

"La dernière fois que ce diadème a été vu, c’est sur une photo où l’on voit les Bolcheviks découvrir sa cache de bijoux en 1925. Cette interactivité, via les technologies, montre que le diadème n’est pas quelque chose d’éteint", explique le co-commissaire d’exposition.

Le prince Albert-II et Stéphane Bern Photo Sébastien Botella.

Preuve en est, ces créations contemporaines, prêtées par des clients de Chaumet, démontrant que la maison, au fil des siècles, n’a rien perdu de sa technicité et de son savoir-faire.

*Le diadème symbole de pouvoir; le diadème comme couronnement de l’amour; l’aspect transmission/transformation ; la variation symbolique autour de l’océan, du monde aérien, végétal et floral; l’art du porter et la mise en scène


Savoir +
Exposition Chaumet en Majesté à l’espace Diaghilev, Grimaldi Forum, du 12 juillet au 28 août.
Tarifs : 11 €; 16 € avec l’entrée à l’exposition Dali; gratuit pour les moins de 18 ans.

 

Sur les 250 pièces exposées au Grimaldi Forum, au cœur de l’Espace Diaghilev, plus de cinquante diadèmes se partagent la vedette. Douze n’avaient jamais été exposés jusqu’à maintenant. Et certains ont été retrouvés après une vraie chasse au trésor. Photo Sébastien Botella.
Sur les 250 pièces exposées au Grimaldi Forum, au cœur de l’Espace Diaghilev, plus de cinquante diadèmes se partagent la vedette. Douze n’avaient jamais été exposés jusqu’à maintenant. Et certains ont été retrouvés après une vraie chasse au trésor. Photo Sébastien Botella.
Sur les 250 pièces exposées au Grimaldi Forum, au cœur de l’Espace Diaghilev, plus de cinquante diadèmes se partagent la vedette. Douze n’avaient jamais été exposés jusqu’à maintenant. Et certains ont été retrouvés après une vraie chasse au trésor. Photo Sébastien Botella.
L'actrice israélo-americaine, Natalie Portman. Photo Sébastien Botella.
Sur les 250 pièces exposées au Grimaldi Forum, au cœur de l’Espace Diaghilev, plus de cinquante diadèmes se partagent la vedette. Douze n’avaient jamais été exposés jusqu’à maintenant. Et certains ont été retrouvés après une vraie chasse au trésor. Photo Sébastien Botella.
Le prince Albert-II et Stéphane Bern Photo Sébastien Botella.

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