Pas de meilleur décor qu’un empennage d’avion et de bons gros bruits de réacteurs pour médiatiser un projet de loi pour l’interdiction des jets privés.
C’est devant le tarmac de l’aéroport de Nice que le député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Julien Bayou est venu présenter, ce dimanche 19 mars, le texte qu’il portera le 6 avril devant l’Assemblée nationale.
"Les jets privés représentent un vol sur 10 au départ des aéroports et bien plus, à Nice, où 500 personnes meurent chaque année à cause de la pollution", commence l’ancien secrétaire national des Verts.
"Ici, les jets privés, ce sont 43% des atterrissages et décollages. On est à 35.000 vols en 2021 avec en moyenne cinq passagers à bord. On est le troisième aéroport du monde en termes de trafic de jets privés", précise, à ses côtés, la conseillère municipale niçoise Juliette Chesnel-Leroux.
"La transition écologique doit être juste"
"Un aller-retour Paris-Nice en jet représente la consommation d’un automobiliste sur une année entière", dénonce Julien Bayou qui veut les bannir du ciel français.
La mesure a peu de chances de passer. Simplificatrice, réductrice?
Le député, préfère parler de justice sociale: "« Faire un Nice-Milan pour une virée shopping, c’est un caprice de riches avec beaucoup de conséquences sur la Planète. Patrick Drahi, le patron de SFR ou de BFM, produit en six mois l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre d’un Français en 70 ans à qui on demande de moins utiliser sa voiture pour aller travailler, parce qu’il a un diesel."
Il est temps, estime Julien Bayou de "ramener les riches sur terre": "Ce gouvernement demande aux pauvres et quémande aux riches qui sont exemptés de tout: on ne pourra pas convaincre la population de l’urgence et de l’importance de la transition écologique si elle n’est pas juste. Les riches, eux, pourront toujours voler en classe affaires ou voyager en train".
commentaires